Dans but
d’attirer l’attention des acteurs politiques sur les violences perpétrées ces
derniers temps à Conakry et à
l’intérieur du pays pendant la campagne
électorale, la fédération internationale des droits de l’homme –FIDH-,
l’organisation guinéenne de défense des droits humains –OGDH- et l’ONG mêmes
droits pour tous –MDT- se sont exprimé
ce vendredi 16 Octobre 2015 à Conakry
leur indignation sur la tension persistante en Guinée.
Pour éviter d’éventuelle contestation des
résultats du scrutin du 11 0ctobre, ces organismes, dans une déclaration
conjointes, ont interpellé ces acteurs politiques d’observer le calme, la retenue
et les engage à recourir toutes les
voies légales disponibles pour faire valoir leur revendications, ceci pour être
à l’abri des troubles.
« Les
contestations relatives à l’intégrité du scrutin et à la validité des
résultats, quels qu’ils soient, doivent être portées devant la Cour
constitutionnelle, seule habilitée à trancher les différends électoraux. Les
porter dans la rue ajouterait aux tensions actuelles le risque de nouvelles
violences et ne servirait pas l’esprit démocratique auquel l’ensemble de la
classe politique a rappelé son attachement en allant voter dimanche dernier »,
a déclaré Souhayr Belhassen, présidente d'honneur de la FIDH.
Poursuivant
leur déclaration ces ONG de défense des droits de l’homme, indiquent que depuis que le premier tour de l’élection s’est tenu, un climat relativement apaisé,
des tensions ont éclaté, notamment dans la capitale, et plusieurs candidats,
dont Sidya Touré (UFR) et Cellou Dalein Diallo (UFDG), ont annoncé leur retrait
du processus électoral, en raison des fraudes alléguées.
Sur la même
longueur d’idée, elles soulignent que « les tensions qui sous-tendent le débat
politique guinéen sont particulièrement préoccupantes et menacent d’éclater si
les institutions étatiques ne sont pas renforcées. La justice, les forces de
sécurité et l’administration doivent pouvoir être perçues par l’ensemble des
citoyens guinéens comme neutres, apolitiques et indifférentes aux clivages
communautaires. Ce devra être la priorité du prochain gouvernement », a
interpelé Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH.
Par
ailleurs, elles relèvent que bien que
des actes de violences aient été commis de part et d’autre, les arrestations et
les poursuites déclenchées jusqu’à présent ne visent quasi-exclusivement que
les militants des partis d’opposition. Sur ce, il en va de la crédibilité de la
police et de la justice d’assurer que la répression des violences soit traitée
de manière juste et équitable. Dans le cas contraire, c’est l’image du pays au
service d’un parti politique qui est donné aux militants des partis
d’opposition.
C’est pourquoi, il est primordial de faire
face à « La réconciliation des citoyens entre eux et l’apport de garanties pour
restaurer leur confiance vis à vis de l’État, laquelle passe par la poursuite
d’une réforme en profondeur des institutions, sont les conditions de la
préservation de la paix en Guinée », a ajouté Abdoul Gadiry Diallo,
porte-parole de l'OGDH.
Pour
terminer, il s’agraine en avouant que, si le prochain gouvernement ne s’attèle
pas à démanteler les racines de la défiance intercommunautaire en renforçant le
cadre étatique commun à tous les citoyens, le risque est grand que la Guinée
replonge dans son passé de violence politico-ethnique.
Mamadou Diallo, Tel: 664 91 76 99
diallomamadou316@gmail.com
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