samedi 31 janvier 2015

Sommet de l'UA; Largement consacré à Boko Haram, le sommet de l'UA s'est ouvert à Addis-Abeba



Le siège de l'UA à Addis Abeba, en Éthiopie.



Le siège de l'UA à Addis Abeba, en Éthiopie. © AFP
Le 24e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africain (UA) s'est ouvert ce vendredi matin à Addis-Abeba. Un de ses objectifs annoncé est la concrétisation d'une force multinationale contre Boko Haram.
C'est par la traditionnelle photo de famille qu'a débuté, ce vendredi 30 janvier en début de matinée, le 24e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba. Alignés sur les marches menant au hall Nelson Mandela, inauguré dans la foulée, les dirigeants du continent ont posé devant les objectifs avant de rejoindre la session d'ouverture.
Après une minute de silence en hommage à l'ex-président zambien Michael Sata, Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la commission de l'UA, a pris la parole. "Le terrorisme, en particulier la brutalité de Boko Haram contre nos populations, est une menace à notre sécurité collective et notre développement qui nécessite une réponse collective, efficace et décisive", a-t-elle souligné. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, lui a ensuite succédé à la tribune, appellant notamment les dirigeants africains "à l'écoute de leurs peuples et au respect de leurs Constitutions". Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a aussi prononcé un discours, rappelant le soutien historique des pays du continent à la Palestine.
>> Lire aussi : Mahmoud Abbas attendu à Addis-Abeba pour le sommet de l'UA
Des décisions fortes attendues
Puis ce fut au tour de Robert Mugabe, le chef de l'État zimbabwéen, que ses pairs venaient de désigner président en exercice pour un an de l'Union africaine à la suite du Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Après son discours visant une nouvelle fois les intérêts étrangers et le colonialisme, les travaux du huis-clos ont pu débuter. Comme cela a été le cas lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, lundi et mardi, il devait à nouveau être largement question de Boko Haram durant le sommet.
Jeudi soir, les pays membres du conseil Paix et sécurité ont approuvé le déploiement d'une Force multinationale mixte (FMM) pour lutter contre le groupe terroriste nigérian, à laquelle participeront quatre pays de la Commission du bassin du lac Tchad (Cameroun, Tchad, Nigeria, Niger) ainsi que le Bénin. L'UA a d'ores et déjà réclamé 7 500 hommes pour cette force, mais ses détails techniques et ses modalités de déploiement devraient être fixés lors d'une réunion d'experts prévue du 5 au 7 février à Yaoundé, au Cameroun.
Boko Haram, Ebola, crise libyenne...
Réunis jusqu'à samedi soir dans la capitale éthiopienne, les chefs d'État et de gouvernement du continent devraient, sauf surprise, entériner ce projet, qui devrait ensuite être étudié par le conseil de sécurité de l'ONU courant février. En coulisses, plusieurs ministres et responsables internationaux ne cessent de répéter qu'après des mois de discussions et de réunions, il est désormais temps d'agir face aux terroristes nigérians. Des décisions fortes sont donc attendues.
Outre Boko Haram, l'éradication du virus Ebola, la résolution du sanglant conflit sud-soudanais, et la recherche d'une solution politique à la crise libyenne devraient être mis à l'ordre du jour. Ces sujets devraient aussi faire l'objet de résolutions de l'UA à l'issue de ce sommet.

Source/JeuneAfrique

jeudi 29 janvier 2015

Urgent : Tirage au sort de la Can : LE SYLI EN QUART







A égalité parfaite avec le Mali à l’issu de la phase de poule du groupe D en confrontation avec la côte d’ivoire, le Cameroun (éliminé) et  le Mali , la guinée a été tirée au sort au  dépend du mali ce après midi à l’hôtel Hilton de Malabo pour disputer le quart de final qui opposera la guinée au Ghana le 1 février.


 Mamadou Aliou Diallo

Ouverture des classes: Les parents d’élèves partagés entre crainte et pauvreté




Après plus de cinq mois de longues vacances à cause du virus Ebola, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, vient d’annoncer à travers un communiqué radiodiffusé, la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi 19 janvier 2015. Une nouvelle qui, dans l’ensemble a été mal accueillie chez certains parents.




En Guinée, à chaque nouvelle rentrée des classes, les parents d’élèves sont confrontés à des difficultés de tous ordres. Pour cette année, la réalité est toute autre. En plus de ce problème financier, encadreurs, élèves et parents d’élèves  craignent une propagation du virus Ebola dans les écoles qui, il faut le signaler, a fait assez de victimes.
Vingt quatre heures, après cette programmation de la réouverture des classes, Ibrahim Barry  père de quatre enfants  dont trois au collège et une fille au lycée dans un établissement privé de la place,  se dit désemparé. « On devrait nous avertir à temps. On attend le milieu du mois pour fixer la rentrée scolaire. Comment les pères de familles vont faire? Il faut acheter les fournitures scolaires, les tenues scolaires, payer les études des enfants, tout ça au milieu du mois où les poches sont complètement vides. On aurait dû à mon avis, remettre cette rentrée entre le 1er et le 5 février 2015. Les parents auraient été officiellement informés 2 semaines avant. Ce qui allait permettre à beaucoup de gens de s'organiser financièrement. Ce n’est vraiment pas bien réfléchi», a-t-il dénoncé.
Comme le précédant, Fodé Conté, agent de sécurité et père de 3 enfants, estime que cette décision prouve à suffisance que les autorités ne pensent pas au bas peuple et à cette crise sanitaire actuelle
. «Franchement, j’ai peur de laisser mes enfants aller à l’école à cause du virus Ebola. On nous parle de dispositifs qui sont pris pour protéger nos enfants dans les écoles mais, j’en doute vraiment. Moi, je ne crois pas, ce n’est pas cela la solution. Le gouvernement doit finir d’abord avec Ebola avant d’annoncer  la rentrée scolaire. Il oublie que ce sont des enfants qui sont les plus exposés. Pour cette année, je vais attendre au minimum  deux à trois semaines avant de les laisser partir », confie ce père de famille.
 Pour Néné Mariama Diallo, veuve et mère de famille, elle se demande comment elle pourrait s’acquitter des frais de scolaires de ses enfants qui sont tous dans le privé. En appelant le principal de l’école où ses enfants ont étudié l’année dernière, elle trouve qu’il y’a eu une augmentation des frais d’inscription et frais de mensualité.
 «Je ne peux payer 65.000FG par mois pour un enfant qui fait  la sixième  année. L’année dernière, je payais 40.000 FG ; sa grande sœur qui  doit faire la douzième, on me demande pour la réinscription 35 mille et 130mille GNF pour la mensualité. Les gens pensent que nous avons un jardin d’argent. Moi, j’ai demandé qu’on me rende les dossiers. Ils vont continuer dans les écoles publiques», dira-t-elle.
Raymond Kamano, fondateur d’un groupe scolaire privé de la place, souligne que contrairement aux années antérieures et suite à la crise sanitaire actuelle que connait le pays, il ne demandera qu’un mois d’avance et les anciens ne payeront pas les frais de réinscription. « Nous avons  la volonté et tous les moyens sont réunis dans mon école pour une rentrée sécurisée. Vous savez, avec cette maladie, c’est tout le monde qui doit se méfier. Certains parents oublient que c’est une maladie contagieuse. Nous avons intérêt de nous protéger et protéger ces élèves qui nous sont évidemment très chers. D’ailleurs, chez nous, on tient compte de cette crise actuelle. Il n’y a pas eu de changement dans les frais de scolarité, exceptionnellement  pour cette année », a t-il déclaré.
Si certains se soucient des frais de scolarité, d’autres par contre, sont préoccupés de l’achat des fournitures scolaire de leur enfant. Les  tenues couleur kaki se négocient entre 25.000 et 28.000 FG par mètre selon les zones et l’humeur des revendeurs.
Qu’à cela ne tienne, malgré toutes ces difficultés, les élèves et les parents s’apprêtent pour la rentrée et les autorités de l’éducation s’activent dans les ateliers de formation des enseignants et campagnes de sensibilisation pour une année scolaire sécurisée et réussie.
Comme pour dire que contre vents et marées, l’éducation d’un enfant n’a pas de prix.
                                                                           
                                             Mouctar Kalan Diallo