samedi 23 juillet 2016

Politique: Les leaders de l’opposition dénoncent le marché « gré à gré »


L’opposition Républicaine a tenu une conférence de presse ce mercredi 20 juillet 16 à la maison de la presse à Koleya dont l’ordre du jour porte sur la situation sociopolitique de la Guinée.
Aboubacar Sylla, a dans son discours dénoncé la gabegie financière, la mal gouvernance, la répartition des marchés  et les dépenses somptueuses qui ont été allouées au sein du ministère de la sécurité et dans d’autres domaines :
« Il y’a des millions qui ont été alloués au ministère de la défense cependant que l’armée n’est jamais dans les cavernes. Est-ce vous voyez ces montants dépensés annuellement dans les cavernes au niveau de ce ministère ? Tout cela constitue des caisses noires qui sont dédiées à la corruption. Et tout cela géré par le Pr. Alpha Condé. Et le plus choquant, dans tout ça, c’est le marché gré à gré  qu’on a longtemps parlé pendant ces derniers temps parce que le gouvernement dépense des montants colossaux pour des marchés publics qui ne finissent jamais. Regardez, les 50.000.000 de dollars US qui ont été utilisés pour la construction du tronçon Sonfonia-Kagbelen et jusqu’à présent, ils ne sont pas au pied de l’œuvre », a dénoncé le Président de l’UFC.
Le porte-parole de l’opposition poursuit tout de même à dénoncer ce qu’il appelle « violation flagrante de la loi » pour les marchés publics. Selon lui :
«En 2014 et 2015, les contrats n’étaient donnés qu’à des proches et il n y avait même plus des appels d’offre. Alpha Condé donne les marchés simplement à ses amis et à ses proches. Les guinées ne spéculent pas de ces contrats, c’est sont que des étrangers qui en profitent même si les guinéens bénéficient, ça trouve que c’est les entreprises habituelles telles que : GUICOPRESS et GUITER qui s’en occupent. Vous constatez tout ça ? », Révèle l’ancien ministre de la communication au temps de la transition.
Le chef de fil de l’opposition, Président de L’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a donné tout de même les conséquences de ces sommes colossales dans la vie sociale et a également indique les 250 milliards qui ont été amassés par l’état suite à l’application de la flexibilité des prix des produits pétroliers. «  C’est des dépôt frauduleux » selon lui.
Tous ont dénoncé ensemble la mal gouvernance et la mauvaise gestion des deniers publics et demande à tous ces militants et militantes de se mobiliser le 4 aout prochain.
AB


Mines : Forécariah Guinée Mining (FGM) est-elle en phase de faillite redressement judiciaire avant liquidation !



Dans un article paru chez nos confrères de Guineews.org,  Comme nous vous l'annoncions dans une édition précédente le 21 juillet 2014, la société Forécariah Guinée Mining SA. (FGM),  la joint-venture entre Bellzone (qui s’occupait de l'exploitation du minerai de fer à Yomboyeli, Faremoriyah et la GDC Commercial & Logistics (qui était chargée de la gestion et de la maintenance des infrastructures), créée en 2011, est en faillite (lire ou relire : Exclusif : Forécariah Guinée Mining en faillite ? Des sous-traitants floués de 6 millions USD, plus de 460 emplois en péril). Elle vient d'être mise en redressement judiciaire, étape qui précède la liquidation, a-t-on appris de source proche du dossier. Et pour cause :
« Il y a un liquidateur qui avait été choisi par la justice guinéenne, en l’occurrence Ousmane Sylla qui était chargé de procéder à la liquidation des comptes et créances de FGM SA. Au départ, les juges guinéens ont estimé qu'ils sont allés trop loin. Car, cela ne faisait l’affaire que de quelques créanciers tels que Veritas et non l'ensemble des acteurs concernés par cette exploitation minière. Et cette réflexion subite n'était pas fortuite. En raison non seulement de la pression des communautés autochtones mais aussi de la présence des anciens salariés du FGM SA. qui, sur place, n'avaient pas facilité l'enlèvement des biens du consortium. C'est ainsi que le pool de juges chargé du dossier a fait volte-face. Celui-ci a privilégié le redressement judiciaire qui est une procédure collective dans laquelle est placée une entreprise lorsqu'elle est en cessation de paiement, tant qu'un redressement de l'activité est envisageable. C’est une action de rétablir ou de réparer »,  affirme notre source.
« FGM SA a beaucoup de dettes vis-à-vis de ses créanciers. Elle doit à l'État une somme de 8 milliards francs guinéens ; à Veritas, plus ou moins un million quatre cent mille dollars américains (1.400.000 USD). Et tant d'autres sans compter les PME (petites et moyennes entreprises) qui ont fermé depuis l'arrêt des activités de FGM SA. Soit environ 10 millions USD à date. Les salariés ne reçoivent plus rien et ce, depuis plus de 11 mois au moins. Ils étaient déjà en chômage technique depuis un bon bout de temps. Les communautés villageoises, censées recevoir les compensations et l’accompagnement communautaires, sont furieuses de n’avoir rien perçu à partir de l’exploitation du minerai de fer dans leur zone », nous rapporte toujours la même source.
Interrogé pour savoir ce qui justifiait la liquidation de FGM SA par la justice guinéenne, au delà de l'aspect financier, notre interlocuteur a accusé les pratiques malsaines du consortium au détriment de la Guinée.
" La liquidation  de FMG a été précipitée pour une raison toute simple. FMG SA n'ayant plus d'activités sur place, l’Etat guinéen profitait d’une telle situation pour faire sortir les véhicules, machines et autres équipements miniers par la frontière sierra léonaise (Pamalap). Alors que la douane nationale devait récupérer ses quotas d'exonération non-payés à l'importation desdits matériaux. A tort ou à raison, c'est ce qui aurait, a priori, poussé à la liquidation de FMG SA avant la rétractation des juges guinéens qui ont finalement privilégié le redressement judiciaire au détriment de la liquidation ", nous a-t-elle précisés.
La justice voyant autant de créanciers auxquels FGM SA reste redevable à coup de millions de dollars américains, a jugé nécessaire de faire ce redressement judiciaire. Mieux, Veritas avait réussi à obtenir des tribunaux l'enlèvement des biens du consortium afin de les vendre et récupérer son argent ! Mais selon nos informations, cette procédure avait été bloquée par les salariés de la société FGM SA, mécontents ainsi que par les communautés villageoises qui sont en colère pour avoir été grugées par ces miniers qu'elles qualifient de "véreux".
" La GDC Commercial & Logistics qui avait (le permis minier ?) et Bellzone qui gérait les opérations minières ne sont même pas inquiétées à cause de la monstrueuse opacité qui a caractérisé, dès le départ, le montage de ce consortium. Une sorte de fusion ou pacte entre diables qui a encorné des sociétés viables en réduisant à néant sans même que l'État ne bouge d'un iota ", fustige-t-elle.
Le point le plus critique se trouve être celui de la fusion de Bellzone et la chinoise GDC pour donner naissance au consortium FGM SA. Bellzone est chargée de l'exploitation du minerai de fer à Yomboyeli et la GDC Commercial & Logistics, est chargée de la gestion et de la maintenance des infrastructures. Créée le 14 septembre 2009 sous Dadis pendant la transition, la GDC Commercial & Logistics est une autre filiale d’Africa Development Corporation (ADC), elle-même, filiale conjointement de  la China International Fund Singapour, China Sonangol International Holding Singapour et l’État guinéen. C’est à cause de ces ramifications obscures, rapportent nos sources, qu’il était difficile de la retracer ou de la poursuivre en cas de non-paiement des créances ou d'insolvabilité.
« Tout le monde pensait que cela se limitait en Guinée. Cette fusion dépasse bien nos frontières nationales du fait que ce sont les maisons-mères des deux filiales GDC et Bellzone qui ont, à leur tour, créé deux autres filiales à l'international : une filiale de GDC à Singapour et une autre filiale de Bellzone en Australie. Et ce sont ces deux petites structures qui ont abouti à la formation du FMG SA. C'est la raison pour laquelle les créanciers guinéens ne peuvent s'attaquer ni à Bellzone ni à sa maison-mère, idem qu’à GDC qui ne peut être inquiétée ni en Guinée encore moins sa maison-mère, basée à Singapour. Car toutes les deux maisons-mères déclarent les filiales nées à l’étranger pour la réalisation des activités minières de FGM SA et ont déposé le bilan et fermé leur bureau, à Conakry », dénonce notre source.
« Aucune autorité guinéenne n'a pu faire le lien  tant bien que mal, ne serait-ce qu’un début de réflexion tant elles ont été dupées et lamentablement réduites au silence du fait de leur naïveté et du manque de regard sur les fusions et autres indélicatesses du système, connus de tous et dont je préfère taire les pratiques ici. Pire, le ministre des Mines d'en temps (Mohamed Lamine Fofana) ne connaissait même pas l'existence de la fusion entre ces deux entités. FMG SA n'ayant pas de permis, le ministre est allé jusqu’à croire que cette dernière était un prête-nom juste pour l'exploitation de la mine de Forécariah. Également, le Premier ministère de l'époque, Mohamed Saïd Fofana et tous les fils et filles de la région venaient visiter les locaux, qu’il soit ministre, député… C’est une amnésie collective des notables de la zone sans compter l'État guinéen qui n'a aucune situation des démarches entreprises concernant les créanciers. Ils sont livrés à eux-mêmes sans solutions à court, moyen et long termes…», déplore-t-elle.
Au ministère des Mines et de la Géologie, l'on préfère ne pas commenter ces informations sous prétexte que le dossier est déjà pendant devant la justice.
Mamadou 3 Diallo

Société: Quand les jeux deviennent une source d'employabilité en Guinée



 Les jeux de hasard devenus une source de revenus pour bon nombre de citoyens


Actuellement, nombreux sont des citoyens  qui sont  intéressés aux  jeux  de hasard, cette activité leur  avère propice et bénéfique pour se faire de l’argent quotidiennement. C’est le cas de quelques jeunes de Sonfonia Gare dans la Commune de Ratoma.
 Qu’ils soient jeunes étudiants, diplômés ou encore d’autres n’ayant pas de profession, les jeux de hasard comme : GUINEE-GAMS, PMU, AFRICA LOTERIE entre autres…constituent une aubaine pour ces derniers, car avec eux, ils parviennent à joindre les deux-bouts et certains vouent tout leur temps à prendre pédoncule devant ces kiosques. Dans la journée de toutes les semaines, ils sont là, et le font sans soucis ni regret.
Amadou Keita est un grand admirateur de GUINEE-GAMS, lui, s’estime heureux et avec ça, il parvient à se satisfaire les besoins. 
«  Moi, je joue parce que je n’ai rien d’autres choses à faire si ce n’est pas ça. J’ai fini mes études, je n’ai rien eu comme travail, donc je vais jouer à ça jusqu'à ce que je gagne autres choses. C’est ici donc que je prenne direction tous les jours de tous les mois », nous a confié ce jeune.
 Bangaly Keita est l’un des jeunes qui fait jouer le jeu de GUINEE GAMS, lui dit, l’exercice de cette activité est due au chômage dans lequel est plongée la couche juvénile.
« Les jeunes viennent ici pour pratiquer ce jeu parce qu’il n’y a pas d’emploi, donc pour n’est pas s’ennuyer, ils préfèrent venir passer leur temps devant les kiosques de ces jeux. Vous verrez ici des jeunes diplômés et même des anciens vieux fonctionnaires, juste pour vous dire que cela intéresse toutes les couches. »
Autre convoiter sous couvert d’anonymat révèle que c’est  de façon involontaire qu’il plie cette vitalité car le jour où il gagne un emploi, il va y omettre.
Tous ces jeunes, dans leur ensemble sont  unanimes que cette activité dont ils pratiquent ne rentre point dans leur prédilection, au contraire, cela dispose des retombées à cause de la torpeur qu’enregistre cette activité irrationnelle. 
Alpha Issiaga Bah

Société : Conakry, quand la pluie et les ordures réveillent les citoyens


A Conakry, c’est devenue une coutume, à chaque fois que la pluie fait son entrée, les ordures font leur preuve. A Sonfonia précisément à la devanture du grand marché, les vendeurs se trouvent exposés à une insalubrité qui ne dit pas son nom.
Depuis des jours, les vendeurs du grand marché de Sonfonia situant sur la route Leprince dans la commune de Ratoma en haute banlieue de Conakry, se trouvent confrontés à des  tas d’ordures ressemblant à une montagne. Ces ordures font quelques fois l’objet d’énormes bouchons sur cette voie quand bien même rendre Conakry « Ville propre » a été une politique capitale de l’actuel locateur du gouvernorat quand il avait été fraichement nommé. Mais cette politique est loin d’être une réalité, car l’insalubrité est toujours constatée dans les rues de la Capitale.
 Les vendeuses étalagistes se  trouvant à coté de cette insalubrité n’ont que leurs yeux pour pleurer à cause de cette saleté dans laquelle sont exposées ces pauvres mamans.
Fatoumata Sylla, est l’une des femmes qui revendent  dans le grand marché de Sonfonia, elle exprime son  ras-le- bol. « Nous souffrons ici, vraiment. Nous sommes exposées à toutes les maladies de tous les jours surtout en cette période de saison pluvieuse. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide pour nous mettre  à  l’abri  de ces ordures  devant nos yeux »
Aissatou  Bah est également étalagiste sur ce côté, elle demande mordicus  au Gouverneur de la ville de Conakry,  Mathurin Bangoura,  de faire quitter ces ordures  devant elles. Elle fustige le fait que malgré les taxes qu’elles paient  aux autorités,  elles sont toujours envahirent par  ces ordures et cela  contribuent aux dégringolassions de ses clients.
«  Nous payons 2000FG par jour comme taxe, mais nous avons tellement  parlé,  rien n’est toujours fait. C’est dommage pour notre pays monsieur. Et de surcroit les clients ne nous achètent plus parce que tout simplement nous faisons voisinage avec ces tas d’ordures. On voit ça, en pleine Capitale.»
Hormis ces difficultés précédemment signées, Moussa Sylla,  qui était de passage nous révèle que cette montagne d’ordures créée quelques fois des embouteillages sur ce tronçon pendant les heures de pointe.
Tous ces citoyens sont in animent  que le  gouvernement s’investisse peu dans ce sens. Cependant, ils  exhortent  tout de même  aux autorités  de confier ce projet d’insalubrité à  des  sociétés spécialisées,  pour que nous soyons débarrassées de cette saleté dans laquelle nous vivons dorénavant.

 Alpha Issiaga Bah