lundi 26 janvier 2015

Chronique : Comment en sommes nous arrivés là ?



                                                            
Souvenirs Nostalgique

Je m’en rappel comme si c’était hier, cette époque où nous étions à l’école primaire ,puis au collège c’est l’époque où le nom de famille n’avait pour nous à proprement parlé, pas beaucoup de significations ,la seul chose qui comptais c’était vous en tant que personne, ni l’ethnie, ni la race n’avait de valeur réelle et ces concept nous les percevions avec assez  de légèreté et de recul à notre âge votre importance était défini par votre personnalité votre capacité à influer sur un groupe ,votre intelligence et votre particularité en tant qu’individu. Il n’était pas question de peulh contre soussou de malinké contre baga ,de Diallo contre Diawara ou Soumah, il était question d’hommes ,de femmes , de personnes aux centres d’intérêts  divergents ou convergents, même si par  moment nous entendions des échos d’antécédents intercommunautaires par ci ,ou des moqueries personnels par là il n’y avait rien qui pouvait influer sur ‘’notre communauté’’ celle des camarades et amis de classes au delà de la différence ethnique, il n’y avait rien de méchant qui pouvait susciter la haine et la répulsion de l’autre pour son appartenance ethnique ,l’ethnie même était une notion un peu vague  ou du moins avait peu d’importance à nos yeux, sans doute parce quelle ne nous était pas défini, et nous ne sentions notre appartenance à une communauté que lorsque nous étions dans nos familles respectives et les noms de familles étaient, dans notre conscience collective , dépourvues de tout stéréotypes  et il n’y avait  pas de sentiment de supériorité des uns vis-à-vis des autres comme c’est le cas actuellement, il y’avait des prénoms et des noms et tous les noms se valait, il appartenait à chaque individu de mettre en valeur sa personne, son nom en se démarquant ou en s’affirmant par un atout, une particularité, un plus qui faisait qu’on pouvait lui accorder plus d’importance que d’autres et les mérites de chacun étaient reconnu à leur justes valeur et il n’y avait non plus pas de soutient aveugle pour celui qui avait tord au nom d’une quelconque solidarité ethnique mais toute cette histoire c’était il y’a environ des années.

La réalité actuelle

Aujourd’hui que reste t-il de ces valeurs qui étaient le fondement de notre coexistence pacifique et de nos relations, tout ceci s’est évaporé au fil des années comme de l’eau dans un désert. Mais au bout du compte  on se rend on se rend à l’évidence que cela s’explique  par le faite qu’aujourd’hui plus que jamais la question de l’identité est devenu  obsessionnelle notre société et la construction d’un idéal commun sont phagocytées par le replis identitaire ,il y’a une fixation incommensurable sur les origines ,les noms des individus aujourd’hui les mérites des personnes sont reconnu en fonction de leur nom de famille donc de leur appartenance ethnique et communautaire c’est un virus qui fait ravage dans notre pays et comble de l’ironie ce phénomène est incarné par notre classe intellectuel, soutenus et encouragés par nos politiques. L’ethno stratégie a pris le dessus sur les programmes de sociétés, nous sommes malheureusement plongés dans un cycle irréversible de communautarisme favorisé par la faiblesse de nos institutions qui n’ont de caractère institutionnel que par le nom malheureusement personne n’a semble t-il le courage de dire stop c’est assez !
Plus que jamais le tissu social est en lambeau et notre pays est à la croisée des chemins et à un moment décisif de son histoire et cette année nouvelle de 2015 qui s’annonce et que beaucoup d’observateur qualifie à juste titre comme étant ‘’l’année de tous les dangers ‘’ est réellement à craindre  car il y’a une chose sur laquelle nous serions tous d’accord les politiques ont pris ce pays et ces citoyens en otage et sont par la même occasion les artisans et  les principaux responsables de la déchirure du  tissu social et nous autres citoyens lambda, il faut le reconnaitre avons notre part de responsabilité ,parce que soutenir le mal ,c’est faire du mal car les politiques c’est le peuple ,sans lui il ne sont absolument rien, le peuple doit alors reprendre sa liberté et laisser la raison prendre le dessus sur la passion il est temps qu’il ait un sursaut nouveau, une troisième voix pour ainsi dire afin de sortir notre pays de l’otage et de l’étau  dans lequel il est pris ,le sortir du bipolarisme et l’ethnicisassions à outrance du débat politique il est temps de dire merdre ! à tous ceux qui sont prêt à bruler ce pays soit pour accéder au pouvoir ou pour y rester car notre survit en dépend.
Comment en sommes nous arrivés à tomber aussi bas de l’échelle en résumant  notre pays, notre nation d’environs douze millions d’habitants, à deux voire trois hommes, qui de surcroit peuvent décider de notre avenir, de notre destin ? cette interrogation nous devons parvenir  y répondre car c’est en effet une aberration inouïe de notre part ,de la part de tout un peuple, il est alors temps de se remettre en cause et de prendre du recul par rapport à ce statut quo qui nous est imposé et auquel nous avons contribué ,il est temps que notre société civile(indépendante et digne) pas de celle qui est en réalité une honte nationale mais celle qui est représentative de nos idéaux et aspirations car nous devons sortir de ce piège dans lequel nos politiques nous ont précipités, nous devons nous affranchir de ce blocage dont la principale source est l’échec de la mise en place d’un système démocratique, il est temps d’écouter et de suivre les conseils d’Obama qui nous a clairement indiqué la voie a suivre ,celle de la mise en place  ‘’d’institutions fortes ‘’ qui seront le socle de notre idéal démocratique et blaise du Burkina l’a appris à ses dépend. Car si nous avions des institutions digne de nom il y’aurait longtemps que notre classe politique aurait eu le sens de la responsabilité.
A l’orée des échéances électorales successives qui s’annoncent notre destin est malheureusement entre les mains de nos politiques apprentis sorciers, et de ce fait nous en appelons à un à un haut sens de responsabilité de leur part, car chacun d’eux répondra devant l’histoire et devant…Dieu

Mamadou Aliou Diallo

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