jeudi 24 mars 2016

L’opposition guinéenne accuse le pouvoir d'Alpha Condé de faire payer les citoyens de leur mauvaise gestion








L’opposition guinéenne annonce deux journées « villes mortes » en fin mars


L’opposition guinéenne a annoncé ce jeudi son maintien aux deux journées villes mortes les 30 et 31 mars, à l'occasion d'une conférence de presse qu'elle animé ce 24 mars à la maison de la presse. A cet effet, elle a fustigé la mauvaise gouvernance du pouvoir actuel, ce qui d'ailleurs motive ces journées, un acte qui va pousser le pouvoir à changer la manière de gouverner, a indiqué le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

L’organisation de ces journées « villes mortes » aurait pour but de protester contre le refus du gouvernement de procéder à la baisse du prix du carburant à la pompe, exigée par l’opposition.
L’opposition a mis sa conférence de ce jeudi à profit pour fustiger l’indifférence du gouvernement face à leurs revendications, portant sur la baisse du prix du carburant.
Dans une déclaration publiée récemment, les opposants avaient jugé « inconcevable que le prix de 8.000 FG le litre fixé lorsque le baril de pétrole était coté à 130 dollars US reste inchangé quand le même baril est à 30 dollars US, soit une baisse vertigineuse de près de 70 pour cent. »
Pour elle, cette situation est « d’autant plus intolérable qu’un examen de la structure des prix des hydrocarbures révèle que les taxes et impôts prélevés par l’Etat représentent plus de 50% du prix à la pompe. »
L’opposition a estimé que « le maintien de ce prix au niveau actuel constitue donc une véritable surtaxe imposée par l’Etat au détriment du pouvoir d’achat et du bien-être des populations, le carburant étant un facteur déterminant dans la fixation des prix de la quasi-totalité des produits et des prestations qui conditionnent la qualité de vie. »
Elle avait, dans un premier temps, menacé de recourir à la rue à travers des manifestations, si le prix du carburant n’était pas revu à la baisse, au plus tard le 20 mars.
L’opposition guinéenne compte aussi adresser une lettre au Premier ministre Mamady, pour exiger l’ouverture d’un cadre de dialogue politique devant servir à l’examen des revendications portant aussi bien sur des questions socio-économiques que sur les préparatifs des élections locales prévues en octobre prochain.
Mamadou 3 Diallo