dimanche 11 septembre 2016

Kindia : Soupçonné de détournement de plus 635 millions de GNF:Le maire de Friguiagbé, Fodé Nicole Soumah chassé par ses concitoyens !


Le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Friguiagbé, Fodé Nochole Soumah a été chassé par les jeunes de la localité, le mercredi 09 aout 2016. Pour cause, les habitants de cette circonscription accusent M. Nichole d’avoir utilisé les redevances minières payées par CBK à des fins personnelles.
Depuis le décaissement du montant de  635 000 000fg représentant la part de la commune rurale de Friguiagbé dans la répartition des redevances minières payées par la compagnie des bauxites de Kindia (CBK),  le maire de cette collectivité ne conjugue plus le même verbe avec et ses concitoyens.
L’origine de l’histoire
Après avoir perçu la somme de la redevance minière versée par la compagnie de bauxite de Kindia (CBK), les citoyens de ce territoire ont  demandé  au président de la délégation spéciale de présenter non seulement  ledit montant, mais aussi  une autre somme de 105 millions que la commune avait sur son compte bien avant  son installation. N’ayant pas pu démontrer la moindre trace de cet argent, la crainte de détournement de biens publics s’est avérée plus ou moins convaincante de la part des populations. Au-delà de cette situation déplorable, l’origine des fonds utilisés pour la construction d’un bâtiment moderne au domicile du président de la délégation spéciale a suscité de débats.
Les communautés ont donc établit le lien entre la disparition des 105 millions et la construction du nouveau bâtiment de haut standing chez M. Nicole Soumah. De fil en aiguille, les jeunes ont profité de la présence du secrétaire général des collectivités et en même temps vice-président du comité préfectoral de développement de Kindia, M Sanoh ….. qui serait d’ailleurs le cerveau de la malversation des fonds issus du secteur minier dans la localité pour demander à leur maire la source de financement de son bâtiment. Les enfants de M. Soumah auraient répondu aux jeunes que ce n’est en tout cas pas l’argent de leurs mamans que le maire a utilisé pour construire l’édifice.
Furieux de cette attitude du premier responsable de la  commune rurale, les citoyens  de Friguiagbé ont voulu se rendre justice. Le maire s’est enfermé à domicile avant de d’appeler les autorités de Kindia au secours. Hélas, un pick-up de gendarmes a été dépêché sur les lieux pour sauver de justesse les deux hommes pour les envoyer dans la ville de Kindia.  Le président de la délégation spéciale de Friguiagbé s’est exilé dans la ville des agrumes pendant plus de 10 jours.
Joint au téléphone par notre rédaction, M. Nicole Soumah, indique  n’avoir jamais pas quitté sa circonscription.  « Qui vous a dit que les citoyens de Friguiagbé  m’ont chassé, en tout cas  celui qui vous a dit, il vous a menti, moi je suis chez moi. Seuls mes chefs peuvent m’évincer de mon poste. Écoutez-moi, je  suis un responsable et puis d’ailleurs moi, je suis occupé », a dit le président de la  délégation  avant de raccroché le téléphone.
Désormais, la communauté de Friguiagbé demande la gestion des comptes des dix dernières années  de leur commune rurale au président de la délégation spéciale.
Pour rappel, la compagnie de bauxite de Kindia avait versé  un montant de 324 mille de dollars US soit 2 milliards 876 millions de francs guinéen  au titre  de l’année 2014 sa redevance en Février 2016. Et ce gros montant qui devrait servir à la réalisation d’infrastructures au bénéfice des communautés a été désorienté de son objectif. Ce, contrairement aux prescriptions des textes de lois en République de Guinée.
 Mamadou 3 Diallo   

Entreprenariat jeunes : « Le secret de la réussite est basé sur la volonté de celui qui se met à la tâche», a indiqué Mamady Djissa Kandé, PDG du CIEL


L’employabilité jeune  est  devenue  de nos jours  un véritable cauchemar pour la couche juvénile.  La résolution de ce  phénomène qui gangrène l’humanité  est au centre de débats dans tous  les pays. Malgré les efforts consentis par  des institutions internationales pour endiguer ce fléau, la désolation et  le désespoir  persistent toujours   au sein de  la  jeunesse guinéenne. Pour être à l’abri de cette mélancolie, ce jeune homme  talentueux détenteur d’un diplôme de maitrise en statistique  de l’Université de Labé  a pu créer son entreprise. Le centre d’informatique  et  d’étude de langues (CIEL) sis à Soloprimo (Koloma) non loin du carrefour  menant chez le domicile de l’ancien ministre de la communication  Justin Morel Junior fait des  prestations remarquables et variées.  Pour savoir le secret de  son génie créateur, votre bimensuel est allé à sa  rencontre. 
Univers jeunes : M. Kandé, comment avez-vous créer cette entreprise ?
Mamady Djissa  Kandé: Je m’appelle Mamady Djissa  Kandé, diplômé en statistique  au  centre universitaire de Labé. De là-bas, j’ai été caissier  à Ecobank  en qualité de sous-traitant pendant  5 ans. C’est après ça, que j’ai eu l’initiative d’ouvrir ce centre de formation en informatique par une assistance parentale que j’avais eue. Donc, ici  c’est un centre d’informatique  et d’étude de langues. J’avais commencé par une seule machine et aujourd’hui, je suis parvenu à avoir une dizaine de machines avec plusieurs apprenants, notamment  des étudiants, des  élèves, des stagiaires  ainsi que des assistants. Mais au-delà  de cette catégorie, il y a également  des fonctionnaires qui viennent apprendre, selon leur disponibilité.
Vous  disposez de combien de logiciels d’apprentissage ?
Les logiciels sont là en fonction de nos apprenants. Mais généralement, ce sont Windows, World, Excel et Access. Mais je vous informe que d’autres tels que la comptabilité, Sage-sari sont en cours d’exécution. En dehors des logiciels, nous dispensons des cours en  langues étrangères, dont l’anglais et l’arabe. 
Quelles sont les difficultés auxquelles vous  êtes confrontées ?
Ma première difficulté est celle liée  aux coupures intempestives du courant électrique.  Ce qui fait que, je suis obligé  d’allumer  mon groupe électrogène à plusieurs reprises dans la journée. La deuxième, est le fait que le prix augmente dès qu’il y’a coupure de courant et mes clients n’acceptent pas de payer si toute fois le prix est revu à la hausse. Donc la véritable  difficulté est  basée  sur l’électricité.

 
 
Sis au quartier Soloprimo (Koloma) non loin du carrefour du collège Koloma
Contact : infosciel2016@gmail.com/infosciel@yahoo.fr
Tel: 664 58 80 36

 Quelle est la particularité de votre  entreprise ?
Je voudrais rappeler que ce monde d’aujourd’hui, est un monde dominé par la technologie de l’information et de la communication. Donc, on doit évoluer en fonction de ça. Il faut que les jeunes s’accentuent sur la formation en informatique. C'est-à-dire, se marier à la technologie, c’est ce qui va nous permettre d’évoluer autant que le monde  avance. Dans notre  centre CIEL, la particularité est que tout client qui n’est pas convaincu de notre prestation,  peut demander la  restitution de ses frais et on le fera.
Alors, quels sont vos  ambitions à court et à long  terme?
Actuellement, j’ai un projet de cabinet d’étude et d’analyse statistique que je vais bientôt livrer à mes aimables clients. Parce que, j’ai constaté qu’il n’y a presque pas d’instituts ou de cabinets qui évoluent dans ce domaine. En tant que  spécialiste, il est normal de mettre  en place ce genre d’initiative pour favoriser la fiabilisation des données statistiques. A long terme, je vais augmenter les langues d’apprentissage au sein du centre, notamment l’espagnole et l’allemand.
Est- ce que vous parvenez à vous en sortir avec cette activité ?
Oui ! Mais vous savez que le début de toute chose n’est pas si facile comme on le croit. Il faut toujours la persévérance pour arriver à bout. Malgré quelques difficultés, je parviens quand même à me satisfaire et puisque j’ai déjà un stagiaire, je compte aller me reconvertir dans ce domaine pour que je sois plus apte, plus frais dans le but de servir mon pays.
Avez-vous d’autres messages à lancer au gouvernement et d’autres jeunes qui ont du mal à bouger ?
Je demande au gouvernement et surtout au ministère de la jeunesse et de l’emploi jeunes de nous  soutenir financièrement pour réussir dans nos projets. Ils doivent  soutenir des jeunes comme nous. Car tu peux avoir la volonté, mais si le côté financier est absent, ça  ne vas  pas aboutir. Donc, je leur demande d’aider les jeunes entrepreneurs. Aux  jeunes qui sont jusqu’à présent à la maison, je leurs suggère de sortir et se battre pour réussir, rien n’est impossible dans la vie, il suffit juste  d’avoir la  volonté  avec un objectif bien déterminé.
Entretien réalisé par AIB et MD