vendredi 12 décembre 2014

Chronique:voyage vers l'inconnu...

Il était une fois un pays à la dérive
« le bonheur est insensé, mais le chagrin est inexcusable » songeait Anaïs Nin, c’est l’histoire d’une peuplade aux rêves hantés par le cauchemar de la malédiction éternelle, dont l’âme est immaculée de l’espoir d’un jour au soleil illuminé.la lueur de l’obsession d’un avenir radieux ,une lueur qui viendra éclairer ce couloir silencieux qui depuis , toujours baignent dans ces ténèbres abyssales, c’est le récit d’un peuple au parcours jalonné d’utopie, de folie et de mélancolie, c’est surtout celui d’une nation frappée par le syndrome du recommencement perpétuel ,o ù l’on tourne la page de l’histoire avec une indifférence déconcertante.
Au cours ce périple interminable, de cette éternelle agonie jonché de balbutiement ce peuple s’est nourri d’un espoir suffoquant .S’il fallait définir la guinée la définition qui sied le mieux à mes yeux est celle d’un peuple au passé douloureux et à l’avenir incertain
Le devoir de mémoire a une porté dissuasive dans l’inconscient collectif des peuples aspirant a la réhabilitation .Nous sommes l’alpha et l’oméga du singularisme en tout genre ,prisonnier de notre propre identité nationale et historique marqué par cinquante six piges d’errances au cours desquels nous avons expérimenté nos échec inavoués de la construction d’une entité ,d’une nation où il fera bon vivre une nation dans l’imaginaire de Martin Luther King ,un peuple meltin pot ou la primauté de la capacité intrinsèque prendra le dessus sur celle de la primauté ethnique et raciale une nation où les hommes et les femmes seront jugées non pas par ce qu’ils sont mais par leur faits un pays où l’on ne jettera pas l’anathème sur une communauté ou une autre par conséquence des méfaits de quelques minorité d’individu .un pays où la liberté d’expression sera consacrée et effective un pays où le président cessera ces dérives en tout genre notamment celle de prétendre qu’une calamité puisse être une opportunité c’est en effet un négationnisme béant de la souffrance d’un peuple stigmatisé en dehors de ces frontières mais c’est surtout une atteinte à la mémoire de tous ceux ont succombées face à cette tragédie.
En cinquante six années de notre trouble existence comme état, la sentence est sans appel nous sommes réduit à constater que nous en sommes encore à l’abc du développement et de la démocratie marqués par des gouvernances successifs au leadership obsolète et empirique où la démagogie et le culte de la personnalité sont encrés dans les entrailles du système, ainsi inhibé de toute perspective , de toute vision
Ont jusque la diriges a notre pauvre destiné des marchands d’illusion qui non pour seul projet de société l’ethno stratégie et le repli identitaire, mais dans une lecture globale, plus cinq décennies après les soleils des indépendances dans l’opinion publique du continent le temps s’est arrêtés ,les ressentiments figés ,on entendrait presque par échos cette tranchante vérité de Monennenbo « eux qui aurait du être la solution il ne l’était en rien ,c’est plutôt eux le problème à la lumière de la verité »
De notre beau et magnifique pays, au pays des hommes intègres en passant par celui du camarade Houphouët et sur la presque totalité du continent l’évidence saute au yeux nous sommes durant 54 ans plongés dans un cycle infernale d’un recommencement perpétuel où les semblants de démocraties se construise sur du sable mouvant pour ensuite s’écrouler comme des châteaux de carte ,nous sommes encore réduit a porter nos espoirs de liberté et de justice sur nos grandes muettes comme c’était déjà le cas dans les après indépendances.
Notre pays en tant que pionnier de la lutte pour la liberté des peuples noirs a disposer d’eux même sans contrainte est en réalité a la dérive , dérive social, politique ,culturel, économique, a la dérive en somme et comme le malheur ne vient jamais seul et survint Ebola d’autres vous diront que c’est le symbole d’une malédiction divine ils ont surement leur raison mais en ce qui me concerne j’appellerai ça le symbole de l’inexistence d’un état fonctionnel on pas besoin de calamité qui causes des pertes en vie humaine de nos compatriotes pour se développer mais de sérénité et de paix pour réfléchir et mettre en ouvre des stratégies de développement en ce sens que la théorie de la « calamité-opportunité » cher à notre président est à réfuter car l’apparition d’une épidémie est le symbole de la défaillance ou de l’inexistence d’un système sanitaire adéquat, efficace et moderne nous avons les moyens et les opportunités de mettre en place un tel système mais c’est soit un manque de volonté politique ,ou nos ressources sont soient utilisés a mauvais essayant .
Dans des pays comme la France ou les usa la probabilité de manifestation d’une épidémie est assez faible c’est d’ailleurs ce que nous confiait claire hedon de Rfi animatrice de l’émission priorité santé lors de sa récente visite en guinée « nous sommes presque certains qu’il il ya très peu de chance qu’une épidémie de ce genre se manifeste en France » et cela est confirmé par les spécialistes.
Ceci démontre à suffisance le type de gouvernance dans lequel nous sommes, une gouvernance réactive qui n’a rien a voir avec une méthode de gestion moderne et proactive .comment une gouvernance de ce genre peut fournir des services socio de base (eau, électricité, etc.),comment peut ils créer un environnement favorable aux affaires et à la création d’industrie? Comment peut- il encourager l’entreprenariat avec toute la lourdeur administrative qui en découle ? la réponse est que l’administration d’un pays est la pierre angulaire de son développement, son efficacité est une gage de prospérité et d’avancé dans la mise en ouvre d’une politique socio-économique.
Des centaines de milliers de jeunes diplômés sont déversés chaque années sur le marché de l’emploi sans aucune perspective d’obtenir un premier emploi, la jeunesse est laissée pour compte pour ainsi dire ;Une jeunesse démotivée ,désespérée et livrée à elle-même et qui de plus en plus est en train de sombrer dans une profonde mélancolie ,une jeunesse sans issu d’avenir et cela est le symbole même de la marche inexorable d’un pays vers la dérive .

Mamadou Aliou Diallo
Diallomouhammadali@gmail.com
666 62 25 67

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