jeudi 18 septembre 2014

Tragédie de Womey:Une sensibilisation contre le virus Ebola, occasionne des pertes en vies humaines



                                                        
                                                             

Dans le cadre de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, une délégation de sensibilisation conduite par le gouverneur  de la région administrative de Nzérékoré, s’est rendue dans la sous-préfecture  de Womey. Mais celle-ci  a été émaillée  par des troubles qui ont débouché  à des tueries. Trois journalistes, un religieux dont trois cadres représentants de l’Etat ont succombés.
Les huit personnes portées disparues  Ã  Nzérékoré suite aux incidents survenus entre les populations locales et une délégation administrative ont été retrouvées mortes dans la sous-préfecture de Womey, située à environ  50 kilomètres de la ville administrative  le  jeudi, 18 septembre.
Parmi les victimes, trois journalistes: Facély Camara, journaliste à la radio Liberté Zali FM, Molou chérif, Technicien à la radio rurale de  N’zérékoré, Sidiki Sidibé, Technicien stagiaire à la radio rurale de  N’zérékoré. Les cinq  autres personnes  concernées  par ce  drame sont, Moriba Touré, sous-préfet de Womey, Dr Ibrahima Fernandez, Directeur Préfectoral de la Santé de N’zérékoré, Dr Ibrahima Saliou Barry, Directeur Général Adjoint de l’hôpital régional de N’zérékoré, Pépé Kpogohomou, Chef du Centre de Santé de Womey, Moïse Mamy, Pasteur évangéliste de N’Zao.
Une délégation gouvernementale composée des ministres de la santé et de la communication  ainsi que du procureur de la république, du médecin  légiste  et d’agents de sécurité,  se sont rendus à N’zérékoré pour  tenter de récupérer les corps des victimes et retrouver les disparus. Ces missionnaires ont pu rentrer  en possession des corps, et  l’inhumation des victimes  s’est  faite le vendredi 19 septembre dans le cimetière du 1er mai, à la rentrée de la ville de N’Nzérékoré.
Il faut noter que le gouverneur, le Préfet et le fils du sous préfet qui, également étaient sous la menace des assaillants ont réussi à s’extirper  et  Ã   s’évader.
Cet événement prouve encore à  suffisance la réticence des populations des zones affectées par l’épidémie et le manque d’impact de la communication du comité national de coordination pour la lutte contre le virus Ebola ; des populations  hostiles qui continuent  à douter  de la  bonne volonté des protagonistes sur le terrain en l’occurrence MSF, OMS, ainsi que des autorités  nationales chargées de la lutte contre cette épidémie. Les victimes étaient précisément sur le terrain dans le cadre de la sensibilisation  des populations de Womey sur les mesures palliatives pouvant permettre de ne pas contracter la maladie.
Les autorités locales, en la personne du gouverneur ainsi qu’à Conakry, qui, par la voix du porte parole du gouvernement  Albert damantang Camara, ont condamné  avec la dernière énergie  ces agissements et promet que ces actes ne seront pas impunis et que justice sera faite sur ces événements.
Une enquête a été diligentée  pour  tenter  de retrouver les auteurs de ces crimes odieux qui, il faut le préciser au passage, continuent d’endeuiller la presse guinéenne et relance le débat sur la sécurité  des journalistes dans l’exercice de leurs métiers.
Aux dernières nouvelles,  dix  personnes  ont été interpelées  dans le cadre de l’enquête  préliminaire qui, nous l’espérons, va mettre la lumière sur  la tragédie de Womey.  
                                                                                                                     Foromo M’bamou


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