lundi 29 septembre 2014

Cinquieme année de commemoration des masacres du 28 septembre 2009




Cinquième année de Commémoration des massacres du 28 septembre 2009
Dans le cadre de la commémoration des atrocités commises le 28 septembre 2009, la plate forme des organisations de défense des droits humains en collaboration avec les associations de victimes notamment l’association des victimes, parents et amis du 28 Septembre(AVIPA), ont comme à l’accoutumé conviées à une conférence de presse à la maison de la presse à coléah, pour faire l’état  des lieux sur l’avancement de la procédure judiciaire, mais aussi pour recueillir les plaidoyers de l’ensemble des parties prenantes dans ce dossier.
Cette  année, placée sous le signe de la  lutte contre l’impunité et le triomphe de la justice avec comme slogan  « le  5ieme anniversaire du massacre du 28 septembre 2009 doit être le dernier avant que justice ne soit faite ».Etaient représentées à cette rencontre les organisations de défenses des droits de l’homme dont entre autres la FIDH (fédération internationale des droits de l’homme) ,Human right Watch, l’OGDH(organisation guinéenne de défense des droit de l’homme),l’AFADIS(association des familles de disparus du 28 septembre),le Cojedev (collectif des jeunes pour la défense des victimes du 28 septembre) ,MDT (les mêmes droits pour tous),LIGUIDO(ligue guinéenne des droits de l’homme) ainsi que les représentations diplomatiques dont l’Union européenne, les USA.
pour rappel le 28 septembre 2009, dans le stade du même nom, une foule de militants avaient répondues à l’appel de l’opposition guinéenne pour réclamer l’organisation d’élections libres et transparentes par la junte militaire au pouvoir dirigée  par le capitaine Moussa Dadis Camara, les opposants seront réprimés dans le sang avec à la  clef des viols massifs de femmes, des exécutions sommaires, bilan de ce massacre, plus de 150 morts, des disparus, des centaines de blessés un choque morale qui finira par avoir raisons de certaines victimes.5 ans après, les victimes attendent encore que justice soit faite afin de pouvoir faire leur deuil.
Pour ouvrir le bal, Monsieur Abdoul Gadirou Diallo de la ligue guinéenne des droits de l’homme a commencé son allocution par planter  le décor et le contexte de la rencontre puis remercier les autorités guinéennes pour leur présence par l’intermédiaire de la  personne de khalifat gassama diaby  ministre guinéen des droits de l’homme. Il a ensuite présenté les personnes à ces cotés à la tribune  avant d’expliquer que la dite conférence  de presse vise des Objectif   « rappeler que les événements du 28 septembre sont encore un crime et à ce  titre nous avons eu le privilège d’écouter un certains nombres de personnalités gouvernementale qui ont toujours exprimées de manière  tout a fait catégorique leur position en matière d’impunité et de crime liés aux  événements du 28 septembre» ,mais monsieur Diallo insiste pour que les efforts se concrétisent , malgré des signes positifs du coté des autorités  « l’impulsion nouvelle donnée par le ministre de la justice ,M.cheick  Sako ,depuis sa nomination en janvier 2014 est encourageante et nous la saluons .Mais il faut maintenant qu’elle se concrétise ,pour que l’attente de justice des victimes ne reste pas veine et que l’impunité soit enfin enrayée en guinée »
Ensuite ce sera au tour d’une victime qui a perdu son mari lors de ces évènements, de venir à la tribune égrainer une liste non exhaustive de victimes  de cette tragédie  identifiées ou non, ce fut  l’un des moments émouvant de la rencontre, lorsqu’il s’agira notamment, pour  celle-ci  de prononcer le nom de son mari dans cette liste, elle précisera d’ailleurs  pour l’assistance qu’il s’agit de son mari ; ensuite comme annoncé  madame Asmaou  Diallo  présidente de l’AVIPA va prononcer le  discours de la rencontre au nom des victimes et la plate forme des organismes présents « cinq ans après les faits ,nous demandons toujours justice .beaucoup d’entre nous ont été entendu par les juges d’instructions mais nous attendons plus que jamais des actes judiciaires  forts ,qui permettent d’envisager la clôture de l’enquête judiciaire et la tenue d’un procès dans les meilleurs délais » elle poursuivra son discours en faisant un plaidoyer en faveur  des disparus afin que leurs corps soit retrouvés, rendus pour qu’ils soient inhumés et  permettre ainsi à leur famille de faire leur deuil, mais aussi des centaines de  femmes violés «  nous voulons vraiment cette justice pendant cinq ans, je trouve que c’est trop il faudrait  que ça s’arrête là donc nous lançons un appel au gouvernement aux institutions, les victimes parents et amis, aux bonnes volontés ils ne doivent pas se laisser gagner par le découragement ,aucune entreprise humaine n’est parfaite, nous devons donc redoubler d’ardeur et  de persévérance pour surmonter les difficultés qui pourrait surgir dans la poursuite de la lutte contre l’impunité » ensuite ce sera au tour de représentant des avocats des victimes que va demander que « les informations ou les enquêtes soit maintenant dirigées vers les présumés auteurs ou responsables  des massacres  du 28 septembre, parce qu’il faut le rappeler il y’a environs plus de  400 victimes qui ont été auditionnés »  il sera suivi de Souhayr belhassen, présidente d’honneur de la FIDH qui a effectué le déplacement pour les commémorations et  pour plancher sur les avancés de la justice dans ce dossier  sur ce , elle déclare  « on ne pouvait pas manquer ce rendez-vous on ne pouvait pas en tant que FIDH ne pas être auprès de nos organisations membres et surtout auprès des victimes qui sont elles encore en souffrance, encore dans l’impunité et qui réclament justice » elle a rappelé  en  ébauchant les promesses de coopération qui avait été faite par les autorités ensuite elle a formulé le vœux que la commémoration de cette année soit la  dernière avant que justice ne soit faite, elle poursuivra son intervention en déclarant que « dans ce dossier beaucoup reste à faire. Les récentes avancées constituent des signaux positifs ,mais les juges doivent accélérer la cadence pour que les personnes suspectées de crimes , à tous les niveaux de la hiérarchie ,puissent être misent en causent .C’est à cette condition qu’un procès pourra être tenu dans des délais raisonnables et que la vérité pourra enfin être  sur ces évènements » elle a poursuivi en demandant aux autorités des actes judiciaires forts « ce de notre droit ,c’est de notre devoir de réclamer la fin de l’impunité » elle a aussi évoqué dans son intervention le cas de Toumba Diakité qui selon elle, continu de narguer la justice en toute liberté en donnant notamment des interview à des medias internationaux et demande donc l’appui de la communauté internationale pour qu’il réponde à la justice. Elle terminera son allocution en martelant q’ «  il est incontestable que la marche de la justice a été assez loin  je l’espère, pour que la situation deviennent irréversible ; et ça nous voulons le dire tout haut pour que cette marche devienne irréversible, c’est à nous de participer à cela » il faut que nous participions tous, que nous nous entraidions pour que les choses avances, que nous fassions pressions de façon positive dans le sens des victimes »
L’un des moments intense et émouvant de la rencontre était le plaidoyer d’un de nos confrère journaliste et militant des doits de l’homme qui a saisi l’occasion pour interpeller l’ensemble des acteurs particulièrement des autorités sur la question de la commémoration de ces évènements et le boycotte dont ils sont victimes de la  part  des autorités nationales, qui font tout pour empêcher les victimes de se rassembler pour une marche de souvenirs en mémoire des leurs.
Pour finir le président de l’OGDH en la personne de M. Diallo  Gadiry a rappeler l’impérieuse nécessité que le procès se tienne en guinée pour selon lui des raisons didactiques qui, avec la médiatisation, permettra aux populations de connaitre les circonstances dans lesquelles cette tragédie a eu lieu.
Il faut noter par ailleurs que depuis l’ouverture d’une procédure judiciaire en février 2010, prés de 400 victimes ont étés auditionnées par les magistrats en charge de l’affaire, mais à ce jour, seules 8 personnes ont été inculpées pour des faits pourtant commis par plusieurs dizaines d’éléments des forces  armées, en particulier les bérets rouges.
Mamadou Aliou Diallo
666 62 25 67

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