Souvenirs Nostalgique
Je m’en
rappel comme si c’était hier, cette époque où nous étions à l’école primaire
,puis au collège c’est l’époque où le nom de famille n’avait pour nous à
proprement parlé, pas beaucoup de significations ,la seul chose qui comptais
c’était vous en tant que personne, ni l’ethnie, ni la race n’avait de valeur réelle
et ces concept nous les percevions avec assez de légèreté et de recul à notre âge votre
importance était défini par votre personnalité votre capacité à influer sur un
groupe ,votre intelligence et votre particularité en tant qu’individu. Il
n’était pas question de peulh contre soussou de malinké contre baga ,de Diallo
contre Diawara ou Soumah, il était question d’hommes ,de femmes , de personnes
aux centres d’intérêts divergents ou
convergents, même si par moment nous
entendions des échos d’antécédents intercommunautaires par ci ,ou des moqueries
personnels par là il n’y avait rien qui pouvait influer sur ‘’notre
communauté’’ celle des camarades et amis de classes au delà de la différence ethnique,
il n’y avait rien de méchant qui pouvait susciter la haine et la répulsion de
l’autre pour son appartenance ethnique ,l’ethnie même était une notion un peu
vague ou du moins avait peu d’importance
à nos yeux, sans doute parce quelle ne nous était pas défini, et nous ne
sentions notre appartenance à une communauté que lorsque nous étions dans nos
familles respectives et les noms de familles étaient, dans notre conscience
collective , dépourvues de tout stéréotypes
et il n’y avait pas de sentiment
de supériorité des uns vis-à-vis des autres comme c’est le cas actuellement, il
y’avait des prénoms et des noms et tous les noms se valait, il appartenait à
chaque individu de mettre en valeur sa personne, son nom en se démarquant ou en
s’affirmant par un atout, une particularité, un plus qui faisait qu’on pouvait
lui accorder plus d’importance que d’autres et les mérites de chacun étaient
reconnu à leur justes valeur et il n’y avait non plus pas de soutient aveugle
pour celui qui avait tord au nom d’une quelconque solidarité ethnique mais
toute cette histoire c’était il y’a environ des années.
La réalité actuelle
Aujourd’hui
que reste t-il de ces valeurs qui étaient le fondement de notre coexistence
pacifique et de nos relations, tout ceci s’est évaporé au fil des années comme
de l’eau dans un désert. Mais au bout du compte
on se rend on se rend à l’évidence que cela s’explique par le faite qu’aujourd’hui plus que jamais
la question de l’identité est devenu
obsessionnelle notre société et la construction d’un idéal commun sont phagocytées
par le replis identitaire ,il y’a une fixation incommensurable sur les origines
,les noms des individus aujourd’hui les mérites des personnes sont reconnu en
fonction de leur nom de famille donc de leur appartenance ethnique et
communautaire c’est un virus qui fait ravage dans notre pays et comble de
l’ironie ce phénomène est incarné par notre classe intellectuel, soutenus et
encouragés par nos politiques. L’ethno stratégie a pris le dessus sur les
programmes de sociétés, nous sommes malheureusement plongés dans un cycle irréversible
de communautarisme favorisé par la faiblesse de nos institutions qui n’ont de caractère
institutionnel que par le nom malheureusement personne n’a semble t-il le
courage de dire stop c’est assez !
Plus que
jamais le tissu social est en lambeau et notre pays est à la croisée des
chemins et à un moment décisif de son histoire et cette année nouvelle de 2015
qui s’annonce et que beaucoup d’observateur qualifie à juste titre comme étant
‘’l’année de tous les dangers ‘’ est réellement à craindre car il y’a une chose sur laquelle nous serions
tous d’accord les politiques ont pris ce pays et ces citoyens en otage et sont
par la même occasion les artisans et les
principaux responsables de la déchirure du
tissu social et nous autres citoyens lambda, il faut le reconnaitre
avons notre part de responsabilité ,parce que soutenir le mal ,c’est faire du
mal car les politiques c’est le peuple ,sans lui il ne sont absolument rien, le
peuple doit alors reprendre sa liberté et laisser la raison prendre le dessus
sur la passion il est temps qu’il ait un sursaut nouveau, une troisième voix
pour ainsi dire afin de sortir notre pays de l’otage et de l’étau dans lequel il est pris ,le sortir du
bipolarisme et l’ethnicisassions à outrance du débat politique il est temps de
dire merdre ! à tous ceux qui sont prêt à bruler ce pays soit pour accéder
au pouvoir ou pour y rester car notre survit en dépend.
Comment en
sommes nous arrivés à tomber aussi bas de l’échelle en résumant notre pays, notre nation d’environs douze
millions d’habitants, à deux voire trois hommes, qui de surcroit peuvent décider
de notre avenir, de notre destin ? cette interrogation nous devons
parvenir y répondre car c’est en effet
une aberration inouïe de notre part ,de la part de tout un peuple, il est alors
temps de se remettre en cause et de prendre du recul par rapport à ce statut
quo qui nous est imposé et auquel nous avons contribué ,il est temps que notre société
civile(indépendante et digne) pas de celle qui est en réalité une honte
nationale mais celle qui est représentative de nos idéaux et aspirations car
nous devons sortir de ce piège dans lequel nos politiques nous ont précipités, nous
devons nous affranchir de ce blocage dont la principale source est l’échec de
la mise en place d’un système démocratique, il est temps d’écouter et de suivre
les conseils d’Obama qui nous a clairement indiqué la voie a suivre ,celle de
la mise en place ‘’d’institutions fortes
‘’ qui seront le socle de notre idéal démocratique et blaise du Burkina l’a appris
à ses dépend. Car si nous avions des institutions digne de nom il y’aurait
longtemps que notre classe politique aurait eu le sens de la responsabilité.
A l’orée des
échéances électorales successives qui s’annoncent notre destin est malheureusement
entre les mains de nos politiques apprentis sorciers, et de ce fait nous en appelons
à un à un haut sens de responsabilité de leur part, car chacun d’eux répondra
devant l’histoire et devant…Dieu
Mamadou Aliou Diallo
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