Science et
technologie
La théorie de l’avant Big-Bang, quand la
science nous mène vers Dieu
L’histoire remonte
aux années 90 lorsque pour leur thèse de doctorat les deux étudiants chercheurs
Grishka et Igor Bogdanov commencent à s’interroger sur l’origine véritable de l’univers. Avant cette époque,
toute la communauté scientifique pensait unanimement que tout a débuté par le
big-bang, théorie selon laquelle, à partir du hasard, toute la matière de
l’univers est apparue d’un seul coup dans une « boule de feu »,
il s’est produit alors une explosion et cette matière avec toute son énergie
incalculable a commencé à se propager
dans tous les sens par effet de l’inflation. Or, le moment du big-bang
ayant été calculé on s’est aperçu que ce n’était pas le temps primordial, le
temps Zéro ; et personne n’avait jusque là eu le courage de remettre en cause
l’idée selon laquelle, tout aurait débuté au moment du big-bang.les deux
chercheurs ont été les premiers à émettre
l’hypothèse selon laquelle avant le big-bang il y’aurait autre chose, et
cela non sans peine, ils ont reçu une forte désapprobation de la part de leurs collègues
scientifiques pour la plupart apeurés par l’idée que la science abonde dans le même
sens que la religion.
Se basant alors sur le principe que la matière, l’espace
et le temps naissent au moment du big-bang, ce que toute la communauté des astrophysiciens,
matérialistes ou idéalistes reconnaissent d’ailleurs, ils se sont dit alors, ce
moment qu’on appelle le moment du big-bang ou le temps de Planck, qui est une
fraction de seconde, ce n’est pas le temps zéro, or, tout est sensé commencer
par le commencement. Les deux chercheurs se sont dit alors, puisque ce n’est
pas l’instant zéro, il faut remonter avant ce fameux temps de Planck avant donc
le big-bang. Ils ont formulé une hypothèse simple « tout comme les êtres
vivants sont précédés d’une information
qu’on appelle le code génétique, et bien l’univers tout entier est précédé
d’une information qui est une
essence mathématique qu’on appelle le code cosmologique qui détermine tous les évènements qui vont
permettre au scénario cosmologique de conduire à l’existence de l’univers
organisé tel que nous l’observons aujourd’hui ».
Pour les profanes, il faut préciser que le code génétique
représente l’identité biologique des êtres vivants, c'est-à-dire leur passé,
leur présent et leur futur. L’univers avant le big- bang est dans le temps
imaginaire, donc c’est une information pure, qui ne vit pas dans le temps, ni
dans l’espace, elle est ailleurs et puis elle apparait dans le temps et dans
l’espace au moment du big-bang ; « pour simplifier, c’est comme
quand j’envoie une image avec mon i-phone,avant qu’elle ne vous parvienne, c’est
une information qui est dans le temps imaginaire, dans le nuage, ensuite elle
se matérialise lorsque vous la recevez dans votre téléphone, c’est en quelque
sorte comme cela ».
Avant le big-bang, le temps tel qu’on le connait
aujourd’hui et qu’on mesure souvent sur une montre n’existe plus, à cette époque
là, il devient complexe, il s’enrichit, il se déforme, ce n’est plus le même temps;
il faut le comprendre et l’accepter et une fois qu’on a accepté cela, on en
arrive à la conclusion qu’il y ‘a un point qu’on appelle la singularité
initiale dans le langage des mathématiciens , ce point il ne vit pas dans le
temps réel, mais il vit dans ce qu’on appelle en mathématiques le temps imaginaire,
c’est-à-dire un temps mesuré par des nombres imaginaires ,ce sont les nombres
au carré toujours négatifs ,ce sont les nombres complexes ou l’ensemble C, pour ceux qui s’intéressent aux mathématiques,
ce temps imaginaire est la variable conjuguée de ce qu’on appelle l’information, et là, apparait la bonne nouvelle, on sait
que finalement la matière est précédée par quelque chose en science qu’on appelle
l’information, mais à quoi nous fait penser l’information? C’est à l’esprit, c’est quelque chose qui est
sans matière, qui est immatériel, l’espace et le temps ne jouent aucun rôle, les
particules élémentaires non plus, cette
autre chose c’est ce qu’on appelle donc l’information, c'est-à-dire de l’immatériel,
les métaphysiciens pourront appeler ça l’esprit ; l’éternité évidemment
appartient à ce temps là. Parce que, le temps imaginaire lui ne s’écoule pas,
il n’a pas de passé, il n’a pas de futur, l’univers est temporel et matériel, la
cause de son existence est immatérielle
et intemporelle, on est tout près de ce que l’on appelle Dieu. D’ailleurs, ce
que disait Platon dans une très belle phrase « le temps, c’est l’image mobile de l’éternité
immobile ».
Si contrairement à Grishki et Igor, la quasi majorité de
la communauté scientifique est terrifiée par l’idée que l’univers est une œuvre
Divine et exclut toute idée de Dieu, eux se contentent juste de constater les
faits et n’excluent pas de faire des rapprochements ou similitudes qui ont
toute leur pesanteur scientifique, ils n’ont aucun complexe à l’exprimer dans leur
livre « la fin du hasard », un titre assez symbolique,
dans la mesure où les scientifiques pensent que l’univers est le fruit du
hasard, ce qui d’ailleurs représente un paradoxe en science.
Dans une démarche absolument scientifique, dans leur
livre les deux scientifique bottent en touche cette conception de l’origine de
l’univers et sans se voiler la face, expriment avec sérénité son origine métaphysique,
en partant des faits d’observations pour
aboutir à la conclusion que toute l’univers est organisé autour d’un programme
(le code cosmologique),qui détermine son passé, son présent et son avenir, et
plus loin démontrent que toutes les observations et études du cosmos concordent
avec l’idée d’un Créateur, de l’existence d’un Dieu . Même si aujourd’hui
les scientifiques se bornent avec leur dicton, la divinité est incompatible
avec la science, ils reconnaissent pour la majorité que le big-bang n’est pas
l’instant zéro, donc l’existence d’un avant big-bang ; une théorie qui, non
seulement confirme la primauté de l’idée sur la matière, mais en même temps, ramène
l’origine de l’univers à une dimension purement métaphysique. Et qui parle de métaphysique
parle forcément d’immatériel comme l’éternité, l’esprit, l’éternel, de Dieu.
Mamadou Aliou Diallo
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