Dans le but d’élucider aux guinéens la cause fondamentale de la revue en hausse du budget de la présidence de la république, également par rapport à ce que font les élus du peuple sur ce sujet, ainsi que la récente rencontre entre les députés et la coordination de riposte contre le virus hémorragique Ebola et tant d’autres questions, notre rédaction a rencontrée cette troisième personnalité de l’hémicycle.
Univers
Jeunes : La hausse du budget de la présidence
de la république de 23%, suscite assez de polémiques et d’indignations aux niveaux des citoyens guinéens, que faites vous à ce
niveau ?
Honorable
Abdoulaye Diouma Diallo, au niveau des commissions, ce budget est en
train d’être analysé dans les détails ainsi
que les différentes rubriques budgétaires, nous
savons qu’il est revu à la hausse à travers la loi de finance rectificative,
mais nous ne connaissons pas pour le moment les raisons de
cette augmentation. C’est une surprise pour nous, parce que nous pensons tous
qu’avec cette loi de finance rectificative,
l’argumentaire développé par l’exécutif
est qu’au niveau du ministère de la santé, il ya des fonds destinés à la
coordination de lutte contre le virus Ebola, d’où d’autres montants iront au niveau des agences nationales et
internationales de lutte, notamment l’Unicef, Médecins sans frontières et tant
autres, outre le comité de lutte contre
le VIH/Sida.
Autre faits, ce qu’il ya eu le rehaussement du budget de la
primature, contrairement au ministère de la santé, au ministère de la justice
et également le ministère de la sécurité
où leurs budgets ont été rabaissés, pourtant nous estimons qu’il faut améliorer
les conditions de travail de cette justice, paradoxalement l’exécutif n’a pas
cette volonté. Cependant tout le budget est en phase d’étude profonde par la commission des
fonds où toutes les sensibilités
sont représentées, après il y’aura la commission interne des fonds,
celle-ci aura comme représentation
toutes les commissions du parlement. Cette commission analysera profondément avec
des détails à l’appui sur le motif de la diminution de crédits des différents
secteurs
Où en
sommes-nous par rapport à la mise en place des commissions d’enquêtes
parlementaires sur les exactions commises ou ce qui est en train d’être produit
comme crimes ?
vous savez, il ya eu pas mal de
crimes, dont des crimes de sang où nous avons tellement parlés, d’ailleurs au
niveau de notre formation politique de l’UDFG, nous avons enregistré cinquante huit
personnes(58) tuées soit au cours des
manifestations politique, des marches pacifiques ou par des attaques ciblées
comme le cas de Amadou Oury Diallo, président de la section motard,
malheureusement, il n’y n’a jamais eu d’enquête,
du coté de notre sensibilité nous ferons
tout pour éclairer la lumière sur ces assassinats, encore sur ce qui s’est
passé dans la région forestière, plus précisément à Womey ainsi que d’autres.
Quelle est votre
analyse sur la
question du transfert de vingt millions de dollars vers Dubai, qui ont été
saisis à Dakar.
Dans notre calendrier, nous aurons des entretiens avec le Gouverneur
de la banque centrale, qui est le 1er responsable de cette
institution, dans ceux-ci, les députés lui poseront toutes les questions liées
à cette transaction. Aujourd’hui beaucoup de députés pensent qu’il faut mettre
en place une commission d’enquête parlementaire, parce que nombreux sont des
citoyens qui estiment que ce transfert est effectué de façon frauduleuse, bien
que certains de nos collègues de la mouvance ont dit que c’est une procédure
normale qui a été suivie, cela ne nous
empêchera pas d’éclaircir le dossier avec toutes les
pièces qui seront mis à notre
disposition par les concernés. Cette phase nous amènera avec ceux de l’exécutif à établir un rapport final, pour
qu’en fin les citoyens sachent comment le travail a été effectué.
Quelles
sont les difficultés rencontrées par votre institution ?
Dans une nouvelle assemblée comme celle là
où les gens ne sont pas habitués au pluralisme, avec quinze partis
politique représentés dans cette assemblée, c'est-à-dire la mouvance présidentielle et l’opposition, les débats ne sont pas facile, chacun essaye de camper sur sa
position, tandis qu’on devrait avoir un
parlement fiable et responsable capable
de défendre l’intérêt des citoyens face à l’exécutif, voilà le premier souci
auquel nous sommes confronté.
En dehors de ça, il ya le problème de moyens de travail, notamment les
ressources financières et matérielles, le bâtiment qui abrite le parlement
n’est pas propice, les députés sont en manques des outils nécessaires pour
effectuer un travail remarquable, encore il n’ont pas les moyens financiers pour faire appel à d’autres personnes qui ont l’expertise en
droit, économie ou d’autres domaines, permettant d’appuyer le député dans sa
mission de travail, en réalité les députés ne sont pas des gens qui
peuvent ou qui connaissent tout , ils doivent être assistés. Dans les
autres pays chaque député a son staff avec son budget de fonctionnement lui
permettant de mener convenablement son travail.
Mais comme les moyens ne sont pas là, on ne peut pas exiger, d’après nos informations nous sommes le seul pays en Afrique et même au
monde à n’avoir pas un parlement digne
de nom. Néanmoins le ministère de
l’urbanisme nous a donné un domaine à Koloma pour abriter le siège du parlement
et on est en train de voir avec le pouvoir exécutif la possibilité de trouver
un financement.
Que peut-on
retenir sur la récente rencontre entre la coordination de riposte à la fièvre
hémorragique à virus Ebola et votre institution ?
je déplore tout d’abord les centaines de vies qui sont perdus ,c’est la
raison pour laquelle nous avons consacrés une journée de réflexion sur la lutte
contre ce virus ,à l’occasion de cette séance, les députés ont reçu la coordination de lutte contre cette épidémie, le ministre de la santé, l’OMS, la
Banque mondiale, MSF et l’Unicef. Dans cet entretien nous avons pu apprécier
les efforts fournis par la communauté internationale aussi par le corps médical
qui continu à riposter à l’intérieur du pays, en outre nous avons attirés
l’attention des partenaires afin d’appuyer
le pays à sortir de ce marasme.
Au cours de nos échanges avec Dr Sakoba, la question de gestion de fond et
de matériels alloués à cette lutte a été débattue. Le Dr sakoba Keita, nous a
dit que d’autres fonds ne passent pas par leur coordination, comme les fonds
qui viennent de la Banque mondiale sont amenés aux agences, soit par OMS ou l’Unicef,
il est très tôt pour critiquer la gestion de cette commission. Au moment où
nous sentirons des cas de détournements nous allons mettre en place une
commission d’enquête parlementaire, mais
pour l’instant on doit encourager ce travail de risque de ces médecins.
Pourquoi
les députés n’ont pas jusqu’à présent initiés des projets de lois ?
Les députés peuvent initier des lois, le
pouvoir exécutif aussi peut proposer des
lois, envoyer à l’Assemblée, en revanche
celles-ci deviennent des lois
exécutable, lorsque les députés les valident. La société civile encore peut
avoir l’envie de suggérer aux députés de légiférer sur un certains nombre de
lois qu’ils ont proposées. De nos jours l’opposition est en train de travailler
sur des projets d’initiation des lois, parce qu’en amont les lois doivent
être soumises au conseil des présidents de l’Assemblée avant de les soumettre à la plénière.
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