Dans le but d'attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur la violation des droits humains en guinée, les communicants des différentes formations politiques ont conféré avec les hommes de médias lundi 1er décembre 2014 à la maison de la presse.
L'objectif dénoncé
les violations croissantes de la constitution et des libertés fondamentales
tous azimuts, particulièrement le musèlement de la presse et de la liberté
d’expression.
Ces
chargés de communication des partis de l’opposition ont égrené le
chapelet des cas de violations des libertés d’expression, depuis
l’accession d’Alpha Condé à la magistrature suprême. Le 25 juillet 2011,
le Conseil national de la communication avait imposé à tous les médias
du pays, l’interdiction d’évoquer l’attentat perpétré contre la personne
du chef de l’Etat dans la nuit du 18 au 19 juillet.
Le 17 aout 2013, le directeur général de
la station privée Baté FM de Kankan, a été menacé de mort par des
inconnus et inquiété par les autorités de Kankan pour avoir donné la
parole à des opposants. Le 4 octobre 2014, interdiction a été faite aux
journalistes et aux ONG de défense des droits de l’homme par les
autorités politiques et militaires de la région de N’Zérékoré de faire
leurs investigations de façon indépendante dans l’affaire du drame de
Womey.
Et plus récemment, pour avoir accordé
une interview au chanteur Elie Kamano qui dénonçait le régime d’Alpha
Condé, un journaliste reporter du site afriquezoom.com a été inculpé et
placé sous contrôle judiciaire le 12 novembre 2014. Les agissements
répétés du ministre de la communication, Alhousseine Makanera contre
Espace TV et à l’endroit du correspondant de Radio France Internationale
en Guinée ne sont pas en reste.
‘’C’est avec une indignation et une
consternation sans précédent que nous constatons avec amertume le
bâillonnement de la liberté d’expression dans notre pays : des
journalistes menacés, arrêtés et condamnés, des leaders politiques
également’’, écrivent les chargés de communication des partis politiques
de l’opposition.
‘’Peut-on donc croire que les pratiques
qui consistaient à harceler, intimider et violer les droits élémentaires
des journalistes, des leaders d’opinion et acteurs politiques ne sont
pas encore révolues en Guinée ?’’, se demandent-ils dans une
déclaration, transmise à VisionGuinee.
Cette triste réalité constitue de toute
évidence un ‘’recul démocratique’’, estiment-ils, et traduit la volonté
du pouvoir à ‘’flétrir toute voix discordante ‘’. C’est pourquoi, les
chargés de communication des partis politiques de l’opposition
condamnent avec fermeté les violations graves du droit à l’expression,
véritable indice de la démocratie.
Comme solutions, ils exigent des
autorités politiques et judiciaires de s’abstenir à toute attitude
attentatoire à la liberté d’expression, et de cesser immédiatement les
persécutions dont sont victimes des leaders d’option, hommes politiques,
journalistes, artistes, etc.
Les chargés de communication de
l’opposition réclament aussi des autorités publiques le respect du
principe constitutionnel et intangible de la séparation des pouvoirs,
tout en invitant la communauté internationale à plus de vigilance dans
le respect des libertés publiques et des droits humains à la lumière des
conventions internationales que l’Etat guinéen a ratifiées.
Mamadou Saimou Sow
univers497@gmail.com
Tel: 628 65 00 55
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