"Le silence, c'est la mort, et toi, si tu te tais, tu meurs et si tu parles, tu meurs dis et meurs!"
vendredi 31 octobre 2014
mercredi 29 octobre 2014
EBOLA: La banque mondiale va accorder 50 millions de dollars à la guinée
Dans le cadre de
l’assistance à la guinée dans la lutte
contre l’épidémie de virus Ebola, la banque mondiale s’engage à soutenir la
guinée par une assistance financière d’une valeur de 50 millions de dollars us.
Cette aide arrive
dans un contexte où le gouvernement guinéen s’est fixé comme but de désengorger
le centre hospitalo-universitaire(CHU) de Donka par la création de 88 centres
de traitement et de transit dans certaines villes de provinces destinés à la
prise en charge des cas suspects et des cas confirmés. L’objectif à terme c’est
de rompre la chaine de contamination.
Ces nouveaux
centres seront équipés de laboratoires
dans le but est de fournir rapidement des résultats de test fiables.
Cette annonce intervient également après une visite mardi dans la capitale guinéenne
du Directeur du département Santé de la banque mondiale thymoty Evins au cours
de cette visite l’émissaire a rencontré les autorités en charge de la lutte
contre l’épidémie d’Ebola il expliqué que sa visite s’inscrivait dans le cadre
de l’évaluation de la situation dans la
lutte contre l’épidémie mais également dans le but de visiter les centres
hospitaliers de la capitale actifs dans la lutte.
Cette annonce d’aide
vient à point nommé dans la mesure où le pays est confronté à l’apparition d’un
nouveau foyer dans la préfecture de banankoro en haute guinée, selon les statistiques
cette épidémie a fait plus de 5000 morts depuis le début de l’année et selon l’ONU
il faudrait d’éployer 5000 agents de Santé qui seront déployés dans les trois
pays concernés dont la guinée, le Liberia et la sierra Leone.
Mamadou 3 Diallo
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DRAME DE ROGBANE
Un défi pour la justice guinéenne
Après l’indignation et l’émotion autour
de la bousculade meurtrière du drame de la plage de Rogbane, le 29 juillet
2014, l’heure est à l’établissement des responsabilités. Un travail confié à la
justice guinéenne par le biais du procureur de la République, près le Tribunal
de première instance (TPI) de Dixinn. Pour l’heure, quelques acteurs en rapport
avec le malheureux événement sont mis aux arrêts et inculpés. Mais de la part
de la justice, en phase de réforme, dit-on, on attend mieux. On attend en
particulier qu’elle aille au-delà des bouc-émissaires.
Dans la mort des 34 jeunes de la
plage de Rogbanè, le travail de la justice est d’autant plus important que sa
défaillance en soit une des causes principales. En effet, le 1er
janvier 2014, c’est un accident du même genre qui, à la plage de Lambanyi,
avait entrainé la mort de 19 personnes. Jusqu’au drame du 29 juillet dernier,
aucun des éventuels responsables de la précédente tragédie n’avait été
inquiété. Même la publication du rapport d’enquête est postérieure aux
événements de Rogbanè. Pour beaucoup d’observateurs, si ce qui s’était passé
sur la plage de Lambanyi avait suscité un peu plus d’intérêt de la part de la
justice guinéenne, les sanctions qui en auraient résulté auraient servi de
leçon pour prévenir la mort de la trentaine de participants au concert du 29
juillet.
Eh bien, les autorités judiciaires ont
l’occasion de se racheter. Mais elles doivent se montrer à la hauteur de la
tâche qui, doit-on l’avouer, n’est pas des plus aisées à accomplir. En effet,
d’ores et déjà, de grandes responsabilités sont indexées. Au-delà de Malick
Kébé de l’Agence guinéenne des spectacles (AGS), d’Ablaye Mbaye de la structure
Mœurs libre prod. (MLP) et du chef de quartier de Taouyah. Si on s’en tient à
ces trois individus, on aura rien fait. Car, comme dans le fameux dossier des
13 milliards, on se serait limité aux maillons faibles. Or, par rapport à la
tragédie de Rogbanè, les responsabilités de l’Etat sont à chercher jusqu’au
plus haut sommet possible.
On a notamment les ministères de la
sécurité, de la culture et du tourisme. Ces trois départements ministériels, au
regard de leurs prérogatives respectives, ont des liens avec ce qui s’est
passé. Naturellement, dès le lendemain du drame, chacun des hauts-placés s’est
abrité derrière le fait qu’il ne savait pas que le concert devait s’y tenir. Un
argument plutôt faible. Dans la mesure où les organisateurs ont suffisamment
communiqué (spots publicitaires médiatiques, banderoles et affiches sur les
principaux points d’attraction de la capitale guinéenne) sur leur événement.
Le laxisme et la défaillance de l’Etat
semblent cependant incarnés par le gouvernorat de Conakry et la délégation
spéciale de la commune de Ratoma. Très gêné et ne sachant quoi dire, le
gouverneur Soriba Sorel Camara, lui aussi, a mis en avant le fait qu’il ne
savait pas. Que le chef de quartier de Taouyah, en retenant l’information à son
seul niveau, était le seul responsable. Or, selon nos informations, il n’en est
rien. S’il semble vrai que le chef de quartier n’a pas particulièrement
communiqué sur le concert en perspective, par contre, le gouvernorat aurait été
formellement informé par deux courriers émanant tout à la fois de l’Agence
guinéenne de spectacles (AGS) et des organisateurs. Par ailleurs, le
gouvernorat et la mairie se doivent de s’expliquer sur la levée de la mesure
d’interdiction des plages, prise par le précédent gouverneur après ce qui
s’était déjà passé à Lambanyi. En effet, à chacun de ces deux niveaux, on dit
ne pas savoir ni par qui, ni quand cette autorisation a été levée. Pour le président
de la délégation spéciale de Ratoma en particulier, c’est d’autant plus grave
que lui-même a pris part à une manifestation organisée sur la même plage, avec
la participation de certains ministres de la République. Beaucoup l’on vu dans
le reportage qui en avait été fait par nos confrères de la RTG.
Aussi, c’est cet amas de petits
mensonges et d’attitudes démissionnaires que la justice guinéenne a mission de
décortiquer pour en sortir la vérité. Vérité qui devra ensuite déboucher à des
sanctions pour que tout le monde s’en serve comme slogan « Cela ne se
répètera plus ».
Boubacar
Sidiki Haidara
DIPLOMATIE:Le diplomate Belge Philipe van Damme quitte la Guinée sous émotion.
« Il y a des défis qui attendent la Guinée et qui vont être déterminants pour l’avenir. Malgré les immenses potentielles économiques de ce pays, il ne servira à rien sans que la réconciliation entre les Guinéens eux-mêmes n’ait lieu. Parce que, les investisseurs ont besoin de la paix ».
L’ancien représentant de l’Union européenne en Guinée a animé lundi 18 aout 2014, une conférence de presse à Conakry. Objectif, parler de son bilan à l’ occasion de la fin de son mandat.
A cette occasion, Philippe Van Damme dira que le «bilan de [son] passage à Conakry » est positif. Parmi les points forts de son passage en terre africaine de Guinée, M. Van Damme citera entre autres : « la réalisation du 10e Fonds Européen de Développement (FED), la programmation du 11e FED ».
A cela, le diplomate européen ajoutera qu’un « tas de projets importants y compris des projets d’urgence » sont financés par l’institution de l’Union européenne. D’ailleurs, soutiendra-t-il, l’UE a appuyé même la Guinée dans le cadre de la lutte contre Ebola.
Pour lui, ce ne sont pas les projets qui sont importants mais leur impact durable sur la société guinéenne. « Au-delà du concret tangible, des projets que l’union européenne a conçu en partenariat avec la Guinée, la question la plus importante est de savoir où se trouvait le pays où je laisserai le pays. Je suis arrivé en Guinée début 2010, tout juste après l’accord d’Ouagadougou (entre Dadis Camara et Sékouba Konaté). J’ai eu le privilège d’avoir participé à toute la transition. Le moment qui m’a donné plus de satisfaction pour les Guinéens, c’était le jour des élections », se souvient le diplomate européen.
Selon Philippe van Damme, il y a des défis qui attendent la Guinée et qui vont être déterminants pour l’avenir. Malgré les immenses potentielles économiques de ce pays, explique-t-il, il ne servira à rien sans que la réconciliation entre les Guinéens eux-mêmes n’ait lieu. Parce que, pour lui, les investisseurs ont besoin de la paix.
Parlant de son successeur, Philippe van Damme précisera : « il suivra la ligne que l’UE s’est fixée surtout dans le processus de la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit qui sont des problèmes fondamentaux ». Son successeur essayera « d’incarner ces valeurs ». Pour finir, M. Van Damme a remercié la presse guinéenne « qui n’a pas été très gentille mais toujours très agréable à l’image du pays »
Il poursuit en avouant ceux-ci, « je retiens de ces moments forts, les élections qui confirment que la Guinée, comme tous les Etats du monde, est mûre pour la démocratie et mérite la démocratie. Vous avez le droit à la démocratie, vous avez droit à un Etat de droit, vous avez droit au respect aux droits humains, vous avez droit d’espérer la prospérité et le développement, c’est la première chose que je retiens.
La seconde chose que je retiens ce que vous avez un pays magnifique qui regorge une qualité. Vous êtes un peuple excessivement charmeur, difficile de résister même dans les moments les plus difficiles à votre charme ».
Plus loin, il a laissé entendre que derrière ce charme du peuple de Guinée se cache des réalités qu’il ne faut pas occultées. « Derrière ce charme se cache des réalités déstructurées, de l’absence des loyautés gouvernementales, une corruption profonde, le culte de la rumeur et du mensonge, ce sont des choses effectivement qui gangrènent la société guinéenne » a dénoncé l’ancien représentant de l’UE en Guinée.
Selon lui, la société guinéenne doit être ré moralisée à tous les niveaux. Et d’ajouter : « la justice doit se restaurer et l’Etat doit restaurer sa crédibilité. C’est ça le vrai défi du pays ».
Abordant la question de la crise politique en Guinée, Philipe Van Damme déclare être déçu du temps perdu pour la mise en place du dialogue politique. « Il y’a une certaine déception par ce qu’on a consacré beaucoup de temps, beaucoup d’énergie à essayer de mettre le dialogue politique sur les rails, d’essayer d’aider la classe politique à surmonter des méfiances mutuelles et je ne suis pas certain que nous avons réussi et tous ces efforts se sont fait en partie au détriment des vrais débats de société», a-t-il souligné.
« Parce que beaucoup de débats politiques tournent autour des pouvoirs et ici cela tourne très peu autour des débats de société. Il y a peu de pays d’Afrique ou le débat est sur le projet de société et aussi pauvre qu’ici. Tant par la classe politique que la société civile qui a été politisée, fragmentée, paralysée que dans le milieu académique ou dans la presse. J’aurais voulu avoir davantage de temps pour participer à ce débat public », a-t-il poursuivi.
Le diplomate part occuper le même poste dans le pays de Robert Mugabé (zimbabwé), il est remplacé par un néerlandais qui prendra fonction le 1er Septembre prochain.
Mamadou Aliou Sow
Election Présidentielle 2015: Fuite en avant sur les campagnes électorales ?
Comme à l’accoutumée en Guinée, à
chaque fois qu’il ya un nouveau régime ou l’approche d’une élection, nous assistons
à la naissance d’une multitude d’associations
et de mouvements opportunistes de soit- disant soutien aux actions du président
en exercice ou des différentes
formations politiques. Mais cette poussée comme des champignons de mouvements
et d’associations n’est pas une première du genre.
Des campagnes électorales qui vont déchainer les
passions, comme rappelle au temps de feu
Président Général Lansana Conté des mouvements éphémères, d’enrichissement
illicite ont été créés comme fut le cas de COSALAC (Comité de soutien à Lansana
Conté), MOSALAC (Mouvement de soutien aux actions de Lansana Conté), MOSELAC
(Mouvement de soutien pour l’élection de Lansana Conté) MORELAC (Mouvement pour
le Référendum et l’élection de Lansana Conté) du temps de gloire du parti PUP
aujourd’hui moribond mais qui a aussi péri, le MDDR (Mouvement Dadis Doit Rester) etc.
Alors qu’il ya d’énormes initiatives à faire dans le pays pour enfin, avoir un quotidien
meilleur et licite. Mais ces personnes physiques en quête de notoriété et de
récompense promotionnelle décident sans raison objective de plonger dans cette aventure politico
régionaliste pour bénéficier des « largesses » du pouvoir ou des opposants. Et puisqu’on a déjà tout ou
presque entendu dans ce pays comme louanges aux chefs, ces opportunistes
rivalisent d’imagination dans la diffusion de propos de haine et
d’ethnocentrisme comme si, plus on est bon dans un tel exercice mieux on est
récompensé.
Mais qui sont
ces vautours et quelles sont les motivations qui les animent à s’aventurer dans
ces mouvements et associations d’angoisse ?
En préambule qu’ils s’appellent TSA (Tout sauf Alpha) qui
a pour chef de file le député Baidy
Aribot d’ailleurs qui commence à créer la trouille dans le pays, autre fameux mouvement c’est celui de ‘’Cellou Dalein en 2015
sinon on casse tout’’ piloté par Mamadou
Barry, de l’autre côté vous avez le Mouvement
Kaloum Initiative 2015, Train de l’Emergence Guinéenne, le Mouvement Alpha II
pour la dynamique du changement, Alpha 10 ans, Alpha ou rien en 2015, Alpha
Dankama, le Collectif pour la Réélection d’Alpha Condé (CRAC) dirigé par Malick
Sankhon, Mouvement Alpha en Action, ils
ont tous la même et l’unique vocation, il s’agit du Bleu (l’argent) et le
pouvoir.
En plus de partager le même but, tous ces mouvements ont
le même fondement (celui d’être communautaire), la même démarche (celle de
mettre dos à dos les communautés ethniques de la Guinée) et la même source de
financement (les fonds d’escroquerie soit par le pouvoir public ou des leaders politiques
qui prétendent diriger le pays).
Au-delà du fait d’avoir les mêmes vocations, ces
attroupement de mouvements et associations de communications politico
stratégiques ont pour slogan ou devise ‘’On peut vous aider à avoir des
suffrages ou encore à se maintenir au pouvoir’’. C’est pourquoi l’endiguassions
des difficultés du pays deviennent de plus en plus crispés.
Alors qui sont ces personnes physiques ?
En amont, il ya des cadres compétents qui occupent des
postes de responsabilité nationale dont des députés, des directeurs, des
Ministres ou encore des jeunes diplômés sans emploi, également des étudiants,
mais qui sont dynamiques à travers leur savoir faire, dont certains n’hésitent
pas à faire des communications ostentatoires mais aussi de rependre ainsi une
légende de la rue au risque de mettre le pays en chaos.
En outre, y a
aussi des personnes de très bas niveau intellectuel, soit qui occupent des postes de responsabilité
nationale qu’elles n’auraient jamais occupés sur base de qualification et
de compétence, mais aussi d’autres qui n’ont pas eu l’opportunité d’en avoir dans l’administration ou dans une formation
politique. Du coup, elles sont prêtes à
sacrifier leur vie et leur honneur pour mériter la confiance de leurs
rétenteurs et se maintenir à tout prix au pouvoir ou à décrocher le ticket pour
accéder à la magistrature suprême. Elles ne doivent leurs postes qu’à leur
arrogance et à la haine affichée à l’encontre des autres communautés du pays
ainsi que d’avoir un poste dans l’avenir ou de s’enrichir provisoirement.
De l’autre côté y
a des personnes qui ne sont rien et qui
ne représentent rien, mais qui aspirent malgré tout à des responsabilités au
plan national. Parmi eux, il y a des chômeurs de longue durée, de faux
consultants, des immigrés souvent occupés à des emplois de bas étage
(concierges, vigiles, techniciens de surface, chauffeurs de taxi, livreurs,
assistants sociaux, éboueurs, des rabatteurs etc.) et qui ne comptent que sur la haine et
l’acharnement envers l’autre pour accéder au pouvoir et à la notoriété.
Il y a également les personnes qui passent de
l’opposition à la mouvance présidentielle. Il s’agit de toutes celles qui
avaient le rêve que le principal parti de l’opposition gagne la dernière
élection présidentielle pour s’enrichir. Une fois ce rêve brisé en morceaux,
elles migrent vers le parti présidentiel pour gagner de quoi se mettre sous la
langue.
Il y a celles qui n’ont qu’un seul parti politique:
le parti au pouvoir quel qu’il soit. De régime en régime elles retournent leurs
vestes pour rester éternellement au pouvoir. Sans état d’âme, elles sont
passées du PDG au PUP puis au CNDD et enfin au RPG. Pour elles, l’ethnie, la
personne, l’idéologie, le programme politique et le développement du pays,
n’ont aucune espèce d’importance ; ce qui compte c’est de rester au
pouvoir à tout prix pour continuer à s’enrichir de manière illicite afin de
maintenir un niveau de vie illégalement acquis.
Il y a enfin les personnes dont le président de la
république ou les leaders politiques ont peur et se méfient comme la peste à
cause de leur pouvoir de nuisance. Il s’agit principalement de personnes qui
négocient leurs postes de responsabilité et leur liberté encore des grandes
personnalités influentes à travers leur back- ground.
L’émergence de ces mouvements et associations dans un
pays ou la maturité politique qui reste un tabou ne pourrait- elle pas
fragiliser les acquis
démocratiques ? Aux yeux de
nombreux observateurs cette situation alarmante ne pourra guerre pallier non
seulement la pauvreté, mais aussi d’accroitre un développement harmonieux et
équitable.
Comme nos regenteurs ne tirent pas les leçons, sinon comment faut- il
accepter d’engloutir des sommes faramineuses dans ces attroupements appelés
mouvements associations bidons, alors que d’autres en avaient dilapidé de gros
budgets comme ce fut le cas de l’élection présidentielle de 2010 et les
élections législatives 2013, sans qu’il n’y ait de résultats fiables et
probants.
Boubacar Sidiki Haidara
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