Nommé à la tête de ladirection
préfectorale de l’Education (DPE) en 2011, M. RogerMansaré a accordé récemment
une interview à votre mensuel d’informations générales. A cet effet, il a été
question avec lui de l’avancement des programmes scolaires,des mesures
sanitaires prises contre l’épidémie
Ebola, le taux de scolarité dans sa localité, etc. Lisez….
Univers
Jeunes : Avant d’évoquer d’autres questions, commençons par la
présentation de votre Direction.
M. Mansaré : Merci de m’avoir
donné l’opportunité de m’exprimer dans votre journal UNIVERS JEUNES. Je
voudrais en amont vous faire une petite présentation de la direction préfectorale
de l’éducation de Pita laquelle je
dirige. La DPE de Pita est structurée en sections. Vous avez la section
pédagogique, celle des ressources humaines, celle de la planification, de l’éducation
non formelle et le secrétariat.
Mais dans chaque section,
il y a des cellules, dont vous avez, de chefs de cellulenotamment sport, examen, inspection et
la cellule formation continue qui
relèvent de la section pédagogique. Au niveau de la planification, il y a la
cellule statistique. Nous avons des délégués dans les sous-préfectures dénommées délégués
scolaire de l’enseignement élémentaire (DSE), qui jouent le rôle d’interface entre nos
partenaires à la base(les élèves) et la DPE. Ceux-ci sont au nombre 13. Mais, dans la commune
urbaine, nous avons deux DSE, celle de Pita et
de Guémè. Tout est géré par le directeur
préfectoral de l’Education de Pita.
Comment
se porte le système éducatif de Pita ?
Le système éducatif se
porte très bien. D’abord, il faut dire que sur le plan de la scolarisation,
nous sommes en avance ; parce que
si vous prenez les écoles primaires, au titre de 2014-2015, la
préfecture regorge280écoles primaires au
total dont vingt-cinq écoles privées
seulement au niveau élémentaires et 25 établissements secondaires dont 9 privées avec un total de 954 145 mille salles de classes. Les effectifs sont au nombre de 40098 élèves pour l’enseignement
élémentaire dont 19344 filles ; 5655
aux secondaires, soit 2356 filles.
Le taux de scolarisation
varie entre 75 et 76% et parmi les sous-préfectures, il n’y a que deux qui sont
déclarées zones rouges, c’est-à-dire qui ont un taux de scolarité faible par
rapport aux autres. Il s’agit de Gongoré et de Maci.
L’année
scolaire 2014- 2015 a connu un retard au niveau de l’ouverture des classes à
cause de l’épidémie d’Ebola. Ce retard de l’ouverture scolaire n’a-t-il pas
affecté le programme normal des cours au sein de votre préfecture ?
J’avoue cela n’a pas eu de répercussions. Parce que le programme
qui a été établi par l’Inspection générale de l’éducation est très bon. Dans ce programme, toutes les
dispositions sont prises pour que les cours puissent être achevés. Vous avez au
niveau de l’enseignement élémentaire, le prolongement des cours
jusqu’au 31 juillet, au niveau secondaire, nous aurons
160 jours et au niveau
élémentaire 150 jours. Mais, cette fois-ci,
il n’y aura pas de congés, donc c’est pour vous dire que toutes les conditions
sont réunies pour le bon fonctionnement des cours. Pour mieux finaliser les programmes, une stratégie a été mise en place. L’élémentaire,
c’est de 8h à 12h et 15 H 17h, du lundi
au mercredi, et les jeudis et samedis c’est
de 8H à 12h.
Il faut dire que cette année, les examens auront lieu
pendant le mois d’août. Ça sera une période difficile, mais exceptionnelle.
Les
écoles ont bénéficié des kits sanitaires leur permettant de faire face à
l’épidémie Ebola dans le milieu scolaire.
Est-ce que votre préfecture a suffisamment reçu des kits ?
Je puis vous dire vous dire
que Pita a reçu suffisamment de kits. En
dehors de ce que le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de
l’Alphabétisation a envoyé, il y a eu d’autres ONG qui se sont impliquées sur
ce plan. Toutes les écoles ont été dotées. Ce qui fait, qu’aucun cas n’est enregistré dans notre préfecture depuis l’ouverture. Tous les enseignants ont
bénéficié d’une formation dans le sens
de la lutte contre ce virus.
Qui
parle d’enseignement de qualité, parle forcément d’encadreurs compétents dotés des documents pédagogiques répondant
aux normes scolaires en vigueur. Votre préfecture dispose-t-elle des enseignants
de qualité et des documents didactiques en quantité ?
Au niveau du secondaire, nous avons un manque d’enseignants
à gagner d’une quarantaine. Par contre, au niveau de l’élémentaire, nous avons procédé
à la multi gradation, c’est-à-dire dans
une classe, vous pouvez retrouver deux
niveaux, la 5e et 6e année. Et au niveau du secondaire,
nous avons mis des enseignants en cheval. Il y a eu d’autres stratégies qu’on a
procédées, c’est le retour des enseignants retraités reconvertis en qualité des contractuels d’Etat. Nous avons aussi négocié
avec des enseignants communautaires qui sont recrutés par la communauté. Le mois de mars
dernier, nous avons remonté 119 enseignants au niveau du ministère pour qu’ils deviennent
des contractuels d’Etat. Mais pour le moment, nous attendons et on n’aurait
appris que le dossier a été signé. Il
reste les mesures d’accompagnement et ça se trouve au ministère des finances.
L’ensemble de ces mesures
font que nous avons un taux d’admis de 60 à 65% au niveau des examens chaque
année.
La
région de Mamou a été choisie pour
abriter les festivités de l’an 56ede notre indépendance nationale.
Qu’est-ce que la DPE de Pita a-t-elle bénéficié ?
Je dois vous dire que très
malheureusement notre DPE n’a pas
bénéficié de quelque chose. Parce que tout simplement,elle n’a pas été prévue dans le budget. Mais à côté de notre direction, l’Etat est en train de
construire un autre bâtiment pour nous.
Je termine en disant aux
jeunes de s’occuper de leurs études, d’abandonner la politique
politicienne, aussi d’être unis, car l’avenir leur appartient.
Propos
recueillis par Mamadou 3 Diallo, envoyé spécial
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