Après l’étape de l’Université internationale de
Conakry (UNIC), mardi 19 avril, où la série de conférence –débats a été lancé, l’ONG Action Mines a amorcé un processus de
vulgarisation du contenu du rapport dans certaines universités de la
capitale, c’est dans cette optique qu’elle était ce samedi 23 avril à l’Université Roi
Mohamed VI. Ceci pour mieux imprégner les étudiants du rapport 2013 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives
(ITITE).
Cette séance bénéficie de l’appui des conseils des étudiants pour la transparence dans les industries extractives (CETIE)
qu’elle a mis en place en 2015. L’objectif de cette rencontre était d’échanger
avec les futurs cadres du pays sur le processus ITIE en général, mais spécifiquement
du contenu de son rapport 2013.
Dans son discours, le président de l’ONG Action Mines,
Amadou Bah, a martelé que le but de cette conférence est de partager le contenu du rapport ITIE 2013 avec les étudiants, dont d’ailleurs nous trouvons utile
dans les universités guinéennes. En plus, « vous
êtes les mieux indiqué, ensuite le porte flambeau de la nation, également les responsables de demain, mais
au-delà, vous êtes aussi la couche la plus
nombreuse en termes de pourcentage dans notre pays ».
Poursuivant son intervention, il a indiqué que «c’est pourquoi, Action Mines estime que ce rapport vous permet de savoir les
recettes de l’Etat issues des entreprises minières, mais aussi d’appréhender
les réalisations de nos autorités par
rapport à la gestion de ces fonds ».
Sur ce, « nous vous demandons une fois encore de s’intéresser aux sujets d’intérêt national, ce qui vous
permettra non seulement de cerner les
affaires publiques, encore d’avoir un certain nombre d’informations qui vous facilitera l’interprétation des données ».
De son côté le conférencier,
Abdoulaye Soumah, responsable de la communication et passation des
marchés au secrétariat exécutif de
l’ITIE Guinée, affirme tout d’abord «
en amont, nous allons parler de l’ITIE,
mais aussi de son rapport 2013. Si les revenus issus du secteur minier
sont bien géré, ça peut nous faire avancer, cependant, si c’est le contraire, ça peut nous amener
à des guerres civiles et d’autres, comme fut le cas du Libéria et de la Sierra Leone »
Parlant des conditions dans lesquelles, le rapport ITIE 2013 a été élaboré, M. Soumah a fustigé que « ce rapport a été accouché dans la douleur. Ce qui
devrait être fait pendant deux semaines, a plutôt pris deux mois et demi, un
fait qui s’explique par le processus électoral de 2015, dont presque tous les
responsables des régies financières de l’Etat (BCRG, CNSS, le CPDM, ANAIM etc…) étaient en campagne ». En ce
qui concerne, le contenu de ce rapport,
le conférencier a avoué que le périmètre
des collecteurs a été élargi cette fois-ci, comparativement aux
années antérieures.
« Parmi les 455 sociétés minières en Guinée, le
rapport a tenu compte que de 33 entreprises minières, c’est-à-dire
celles qui ont atteint le seuil de matérialité qui est estimé à 700 millions de francs guinéens,
autrement dit celles qui ont effectué des
paiements significatifs. Dans ce lot, figurent la SMD, SAG, SBK, CBG, et tant
d’autres. Le montant total de ces paiements s’élève à 2084 290 088 GNF
soit 301 164 USD »
Pour améliorer les prochains rapports, des recommandations
ont été émises par le conciliateur, dont entre autre, sensibiliser le
gouvernement et les partenaires techniques d’allouer les moyens nécessaires à
l’ITIE Guinée. Ces ressources pourront être affectées en priorité à faire
évoluer le périmètre etc…..
Le conférencier note enfin que certes le rapport a été établit dans des conditions difficiles, mais il a été qu’à même bien fait
et cela a permis à la Guinée d’éviter
des sanctions au niveau du secrétariat international de l’ITIE, d’où son
importance. Aujourd’hui, notre principale difficulté
rencontrée au sein de notre
structure, « c’est le manque de moyens financiers, c’est pourquoi d’ailleurs, on
n’arrive pas à atteindre nos objectifs»
La rencontre a pris fin
par des questions réponses entre
participants et les membres de l’ONG Action Mines.
Mamadou Diallo
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