Les employés du groupe de presse L'INDEPENDANT/
LE DÉMOCRATE sont en grève depuis le lundi 12 mai 2014. Nos confrères
protestent contre le non-paiement de leurs salaires depuis plusieurs mois, pour certains,
des années pour d'autres. Cette grève intervient après
celle du mois de décembre 2013.
Les employés du groupe de presse L'Indépendant/Le Démocrate disent n'avoir perçu aucun franc de leur patron qui n'est autre que M. ABOUBACAR SYLLA, président de l'UFC, député de l'UFDG à l'Assemblée nationale et porte-parole de l'opposition dite républicaine.
Les employés du groupe de presse L'Indépendant/Le Démocrate disent n'avoir perçu aucun franc de leur patron qui n'est autre que M. ABOUBACAR SYLLA, président de l'UFC, député de l'UFDG à l'Assemblée nationale et porte-parole de l'opposition dite républicaine.
Quant aux collaborateurs, depuis 6 mois ils ne sont
pas entrés en possession de leurs piges. Et ce, malgré l'insignifiant
prix qu'ils perçoivent par article.
Des secrétaires ont été chassées
du groupe, alors qu'on leur doit plusieurs mois. D'autres journalistes avaient
même quitté le groupe parce qu'ils n'ont pas été payés depuis 4
ans, pour certains.
L'autre problème auquel sont
confrontés les travailleurs de L'Indépendant, c'est le refus par la
Direction de Publication de délivrer des attestations
de stage. Il y en qui sont stagiaires plusieurs années déjà.
«Depuis des mois, nous courons derrière notre maigre salaire qui, pour certains, n'atteint même pas le SMIG. Tous les jours, ce sont des promesses de la part de notre directeur
de publication. Les stagiaires/collaborateurs ont 6 mois d'arriérés. Malgré nos pénibles conditions de travail, nous nous sommes toujours battus pour sortir les deux journaux par semaine. Nous avons serré la ceinture jusque-là, mais nous n'en pouvons plus», a confié notre source.
Pour revenir à Aboubacar SYLLA, le patron de L'INDÉPENDANT
et de l'UFC, ses employés pensent qu'il devrait placer au centre de ses préoccupations l'amélioration des conditions de vie et de travail de ses employés. Ce qui, comme on peut bien le constater, est loin
d'être le cas.
Le groupe de presse L'INDÉPENDANT/LE DEMOCRATE est devenu au fil des ans une ''institution''. Il a eu le mérite de former de jeunes gens qui,
par la suite, ont occupé d'importants postes de responsabilité dans ce pays. Le groupe a eu à former aussi de nombreux correspondants internationaux de presse. Mais, ces derniers temps, à cause d'une très mauvaise gestion financière
et des ressources humaines, il éprouve toutes les peines du monde à respecter les jours de parution de ses deux hebdomadaires. L'Indépendant, l'hebdomadaire du jeudi, est désormais servi dans les kiosques le vendredi. Quant au Démocrate, il paraît le mercredi (au lieu de mardi). Et aussi incroyable que cela puisse paraître, le groupe
de presse de M. Sylla manque cruellement de matériels de travail (un seul ordinateur, celui du montage ; pas de connexion internet). Les journalistes sont obligés de saisir leurs
textes à la Maison de la Presse ou aller faire les yeux doux à leurs confrères qui ont des ordinateurs dans d'autres rédactions.
L'un des grévistes confie qu'ils risquent de passer à la vitesse supérieure
si toutefois ils ne sont pas satisfaits.
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