L’employabilité jeune est devenue
de nos jours un véritable
cauchemar pour la couche juvénile. La
résolution de ce phénomène qui gangrène
l’humanité est au centre de débats dans
tous les pays. Malgré les efforts
consentis par des institutions
internationales pour endiguer ce fléau, la désolation et le désespoir
persistent toujours au sein
de la
jeunesse guinéenne. Pour être à l’abri de cette mélancolie, ce jeune
homme talentueux détenteur d’un diplôme
de maitrise en statistique de l’Université
de Labé a pu créer son entreprise. Le centre
d’informatique et d’étude de langues (CIEL) sis à Soloprimo
(Koloma) non loin du carrefour menant
chez le domicile de l’ancien ministre de la communication Justin Morel Junior fait des prestations remarquables et variées. Pour savoir le secret de son génie créateur, votre bimensuel est allé
à sa rencontre.
Univers jeunes : M.
Kandé, comment avez-vous créer cette entreprise ?
Mamady Djissa Kandé: Je m’appelle Mamady Djissa Kandé,
diplômé en statistique au centre universitaire de Labé. De là-bas, j’ai
été caissier à Ecobank en qualité de sous-traitant pendant 5 ans. C’est après ça, que j’ai eu
l’initiative d’ouvrir ce centre de formation en informatique par une assistance
parentale que j’avais eue. Donc, ici
c’est un centre d’informatique et
d’étude de langues. J’avais commencé par une seule machine et aujourd’hui, je
suis parvenu à avoir une dizaine de machines avec plusieurs apprenants,
notamment des étudiants, des élèves, des stagiaires ainsi que des assistants. Mais au-delà de cette catégorie, il y a également des fonctionnaires qui viennent apprendre,
selon leur disponibilité.
Vous disposez de combien de logiciels
d’apprentissage ?
Les logiciels
sont là en fonction de nos apprenants. Mais généralement, ce sont Windows, World,
Excel et Access. Mais je vous informe que d’autres tels que la comptabilité,
Sage-sari sont en cours d’exécution. En dehors des logiciels, nous dispensons
des cours en langues étrangères, dont
l’anglais et l’arabe.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées ?
Ma première
difficulté est celle liée aux coupures intempestives du courant
électrique. Ce qui fait que, je suis
obligé d’allumer mon groupe électrogène à plusieurs reprises dans
la journée. La deuxième, est le fait que le prix augmente dès qu’il y’a coupure
de courant et mes clients n’acceptent pas de payer si toute fois le prix est
revu à la hausse. Donc la véritable
difficulté est basée sur l’électricité.
Sis au quartier Soloprimo (Koloma) non loin du carrefour du
collège Koloma
Contact : infosciel2016@gmail.com/infosciel@yahoo.fr
Tel: 664 58 80 36
Quelle est la particularité de
votre entreprise ?
Je voudrais
rappeler que ce monde d’aujourd’hui, est un monde dominé par la technologie de
l’information et de la communication. Donc, on doit évoluer en fonction de ça.
Il faut que les jeunes s’accentuent sur la formation en informatique.
C'est-à-dire, se marier à la technologie, c’est ce qui va nous permettre
d’évoluer autant que le monde avance.
Dans notre centre CIEL, la particularité
est que tout client qui n’est pas convaincu de notre prestation, peut demander la restitution de ses frais et on le fera.
Alors, quels sont vos ambitions à
court et à long terme?
Actuellement,
j’ai un projet de cabinet d’étude et d’analyse statistique que je vais bientôt
livrer à mes aimables clients. Parce que, j’ai constaté qu’il n’y a presque pas
d’instituts ou de cabinets qui évoluent dans ce domaine. En tant que spécialiste, il est normal de mettre en place ce genre d’initiative pour favoriser
la fiabilisation des données statistiques. A long terme, je vais augmenter les
langues d’apprentissage au sein du centre, notamment l’espagnole et l’allemand.
Est- ce que vous parvenez à vous en sortir avec cette activité ?
Oui ! Mais
vous savez que le début de toute chose n’est pas si facile comme on le croit.
Il faut toujours la persévérance pour arriver à bout. Malgré quelques
difficultés, je parviens quand même à me satisfaire et puisque j’ai déjà un
stagiaire, je compte aller me reconvertir dans ce domaine pour que je sois plus
apte, plus frais dans le but de servir mon pays.
Avez-vous d’autres messages à lancer au gouvernement et d’autres jeunes qui
ont du mal à bouger ?
Je demande au
gouvernement et surtout au ministère de la jeunesse et de l’emploi jeunes de
nous soutenir financièrement pour
réussir dans nos projets. Ils doivent
soutenir des jeunes comme nous. Car tu peux avoir la volonté, mais si le
côté financier est absent, ça ne
vas pas aboutir. Donc, je leur demande
d’aider les jeunes entrepreneurs. Aux
jeunes qui sont jusqu’à présent à la maison, je leurs suggère de sortir
et se battre pour réussir, rien n’est impossible dans la vie, il suffit
juste d’avoir la volonté
avec un objectif bien déterminé.
Entretien
réalisé par AIB et MD